Après la grande polémique autour des produits cancérigènes retrouvés dans presque l’intégralité des marques de couches pour bébé, c’est au tour des biscuits bébé d’être la cible des groupes de réflexion sur la politique en matière de santé.

En effet, la fondation “Changing Markets” a révélé que des biscuits pour bébé peuvent contenir de l’acrylamide (substance chimique qui se forme naturellement dans les aliments riches en amidon au cours des processus de cuisson à haute température, notamment la friture, la cuisson au four), classée comme cancérogène probable par l’Organisation Mondiale Santé.
La présence d’acrylamide, un composé cancérogène et génotoxique, est préoccupante car elle est répandue dans les aliments quotidiens comme le pain, le café, les frites de pommes de terre, les biscuits et les aliments pour bébés.

Cependant, une récente étude de “Changing Markets” montre que les exploitants du secteur alimentaire n’appliquent pas volontairement les mesures légales en dépassant les niveaux d’acrylamide conseillés. L’étude dirigé par l’ONG porte sur 25 marques de biscuits pour bébé.
Ainsi, de nombreux grands groupes alimentaires se retrouvent épinglés comme la firme Nestlé dont les produits alimentaires bébé dépassent démesurément les doses de l’acrylamide.
Tandis que Changing Markets rappelle que « la valeur maximale recommandée au niveau européen pour les biscuits pour jeunes enfants a été fixée à 200 microgrammes », les “P’tit Biscuit texture croquante et fondante” de la marque Nestlé contiennent une concentration de 226,1 microgrammes par kilogramme.

Un constat affligeant puisque plusieurs autres marques arrivent à produire des biscuits identiques avec des teneurs en acrylamide inférieures aux indications de l’OMS.
Plusieurs autres marques se rapprochent de ce taux tout en restant légèrement inférieur comme les biscuits bio “Mes 1ers Biscuits Orange” de Picot, marque du groupe Lactalis, (198,3 microgrammes) et dans les “biscuits junior aux pépites de chocolat” de la marque Carrefour (192 microgrammes).
Véronique Moreira, présidente de WECF France (un réseau de 150 organisations féminines et environnementales, qui agit pour construire avec les femmes un monde juste, sain et durable), indique qu’« il est inacceptable de la part de grandes marques d’être aussi irresponsables vis-à-vis de l’acrylamide compte tenu des impacts qu’elle peut avoir sur les organismes en développement comme ceux des enfants ».

De son côté, la direction de Nestlé France a fait part de « sa grande surprise à la vue de ces résultats » en déclarant par la suite: « Nous faisons effectuer des mesures régulières par des laboratoires indépendants et nous sommes très significativement en dessous des indicateurs européens ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici