Le Nigeria est une République fédérale constituée de 36 Etats qui adoptent des législations distinctes. Le système juridique est tripartite : droit écrit, droit coutumier et droit islamique (nord du pays). Ces trois corpus juridiques créent évidemment des contradictions et des incohérences.
La charia est seulement utilisée dans la partie nord du Nigeria, à prédominance musulmane. Il s’agit du système légal pré-islamique utilisé avant l’administration coloniale au Nigeria et politisé, il s’est propagé dans onze États par la suite. Elle coexiste avec le droit pénal antérieur, ce qui est susceptible de générer des conflits de droit.

C’est dans ce contexte qu’un Nigérian de 57 ans obtient le divorce pour des repas servis trop tardivement par sa femme avec laquelle il vit depuis 25 ans, « Il n’y a aucune raison d’entretenir une femme qui m’affame. Je n’en peux plus » (cf le journal Vanguard du 13/08/2015).
« Ma femme a échoué dans ses obligations matrimoniales. Elle ne prépare pas ma nourriture à temps. Je l’ai avertie à plusieurs reprises, mais elle n’en a fait qu’à sa tête », a déclaré Olufade Adekoya à l’audience.

Son épouse, par contre, lui reproche de chercher à divorcer pour se mettre en couple avec une autre femme.
Finalement, le président du tribunal, Olu Adebiyi, a décidé à mettre un terme à cette union malheureuse, « le tribunal a essayé à plusieurs reprises de les réconcilier, mais tous les efforts ont été vains ».

Le Nigeria est coutumier de motifs inhabituels de divorce. En effet, en 2008, un retraité nigérian s’est séparé de 82 de ses 86 femmes sous la pression de responsables musulmans locaux.

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