Les projets pharaoniques lancés à Abu Dhabi, riche puissance économique et financière des Emirats Arabes unis, l’ont été pour attirer des touristes plutôt centrés sur la culture. La construction d’édifices plus spectaculaires les uns que les autres, privilégient un tourisme luxueux destiné à une clientèle aisée.
Un avenir doré pour ce pays qui semble s’éloigner de plus en plus des valeurs traditionnelles et religieuses de ses ancêtres.

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Au point que des hauts responsables émiratis ont accordé l’autorisation pour la construction d’un temple Hindou, une grande première pour un pays musulman. La mégalopole multiculturelle aurait-elle vendu son âme au diable, voulant donner une image soi-disant plus ouverte et tirer ainsi profit de la mondialisation en stimulant son avidité de croissance ?

Le projet du temple hindou est né lors d’une visite officielle, la première en 34 ans, du premier ministre indien Narenda Modi. La rencontre entre Mohamed Ibn Zayed Al Nahyane, prince héritier et ministre de la défense d’Abou Dabi et l’islamophobe invétéré s’est donc soldée par l’attribution de terrains en vue de la prochaine construction du temple voué au polythéisme.

Le premier ministre indien, heureux et fier de l’attribution s’est empressé de le claironner sur Twitter, c’est «un grand pas» a-t-il clamé. La communauté indienne forte de deux millions de personnes, est l’ethnie la plus représentée dans les Emirats.

L’indignation est à son comble dans le pays, la population ne décolère pas, un Hashtag a même fait son apparition sur Twitter : « #بناء_معبد_هندوسي_في_أبوظبي »« #La_construction_d_Un_Temple_Hindou_Sur_AbuDhabi ». Outre la population, les responsables religieux sont consternés et indignés au plus haut point face à cette décision d’une totale incompréhension.

Cependant est-il utile de rappeler que la politique émiratie tend, ces dernières années, à soutenir les dictatures du monde arabe, que ce soit en Libye ou en Egypte, en combattant à leurs côtés pour faire plier la résistance islamiste. Cette reconnaissance tacite d’une religion polythéiste n’est que la continuité logique de l’hérésie qui s’est emparée de la monarchie en place.

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