La Fédération internationale de football (FIFA) a annoncé ce samedi 1er mars, qu’il sera désormais possible de porter le voile (ou encore le turban) pour les hommes et les femmes pratiquant le football.
« Une expérience a été menée et la décision restait à prendre. Cela a été confirmé: les joueuses peuvent avoir la tête couverte pour jouer », a déclaré Jérôme Valcke, le secrétaire général de la FIFA pendant une conférence de presse à Zurich.

« Nous ne pouvons faire de discrimination. Ce qui s’applique aux femmes peut s’appliquer aux hommes. Les hommes peuvent aussi porter dans les différentes compétitions un couvre-chef », a notamment ajouté Jérôme Valcke. Selon la FIFA, il n’y a donc plus de raisons valables d’interdire ces vêtements si les consignes fixées sont bien respectées.
En effet, ce couvre-chef autorisé sur les terrains devra être en accord avec la tenue du joueur et ne pas constituer un danger pour celui qui le porte ou pour autrui.

C’est l’aspect sportif qui a donc primé sur le débat autour du symbole religieux pour les instances dirigeantes du ballon rond. « C’était une requête qui venait d’un groupe de pays et d’un groupe de joueurs qui disaient que cela contribuerait au développement du football et ce fut le principal argument qui a poussé l’IFAB à dire oui », a rappelé Jérôme Valcke.

En France, en plein débat sur la laïcité, la nouvelle est plutôt mal perçue de la part de la Fédération française de football (FFF), puisqu’elle avait déjà empêché ses licenciées de porter le voile afin de, selon elle, «respecter les principes constitutionnels et législatifs de laïcité » qui prévalent dans l’Hexagone…

Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), a quant lui évoqué une « grave erreur ».
« Je déplore la décision de la Fifa qui malmène le principe d’universalité du football selon lequel toutes les joueuses et tous les joueurs sont soumis aux mêmes règles et aux mêmes conditions de jeu ».
« Alors que la charte olympique exclut tout signe religieux, cette autorisation va à l’encontre du droit des femmes et menace la neutralité d’un football préservé des querelles religieuses et politiques », conclut M. Thiriez.
Rappelons que lors de ces JO de Sotchi, une patineuse a été autorisé à concourir en hijab.

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