Pas un jour ne passe sans que l’on ne rappelle aux citoyens français de confession musulmane qu’ils sont d’abord et avant tout des musulmans et que la République ne leur reconnaît aucune légitimité en tant que citoyens de nationalité française.

Après des années à leur reprocher leur manque d’intégration, jusqu’à les culpabiliser de ne pas être un copier-coller occidental, voilà que tout est fait pour rendre cette intégration totalement impossible. Pointés du doigt comme de vulgaires criminels à longueur de journée lors des journaux télévisés, les musulmans se sentent bien seuls et perdus ne sachant plus à quel saint se vouer.
Le voile a été l’un des éléments déclencheurs d’une haine farouche qui avait été jusque-là enfouit et muselée mais qui a su s’imposer à visage découvert sans que cela ne pose de problème à quiconque.
Tous les jours les droits fondamentaux des musulmans sont bafoués en toute impunité, combien de femmes musulmanes n’ont-elles pas subi l’humiliation publique pour avoir porté un foulard ? Combien d’entre elles n’ont-elles pas été agressées, insultées ou licenciées de leur emploi pour un hijab ?
Sans compter celles qui se sont vues fermer les portes de l’établissement scolaire de leurs enfants avec l’interdiction de les accompagner lors des sorties scolaires.

Oui, chaque jour nous apporte son lot d’histoires tristes et injustes. En voici une autre qui s’est passée à Raincy où une jeune musulmane a été priée de quitter la fête de Noël pour cause de port de voile.
Le 15 décembre le service jeunesse de la mairie de Raincy fête la fin de l’année en offrant des cadeaux aux enfants. Les parents sont bien sûr conviés aux festivités, alors Ines (nom d’emprunt) se rend à l’événement en compagnie de sa nièce. Mais sitôt arrivée, une employée de la mairie fonce sur elle et l’invite à venir « discuter en privé », elle lui déclare qu’elle « n’a pas le droit de rester », car elle porte « un signe ostentatoire » et que « c’est une institution laïque », qui fête Noël mais de cela elle n’en pas fait mention.

Ines ne sait que faire mais obtempère tout de même ne voulant pas prendre le risque de se faire humilier une nouvelle fois. Une des invitées, de « confession juive » ayant assisté à la scène lui demande de revenir participer à la remise des cadeaux, encouragée par ce soutien inattendu, Ines revient.
C’était sans compter sur l’employée décidément bien zélée qui lui ordonne « faut sortir, vous ne pouvez pas rester ici ! ». Ines refuse et exige le texte de loi qui justifie son expulsion.

Face à l’insoumission d’Ines, c’est le maire en personne, Jean-Michel Genestier qui se déplace:
« Le Maire vient me voir avant de quitter la salle, me demandant si “Ça va ?”. Je lui réponds “Oui ça va mais bon…” quand il me coupe la parole et ose dire “C’est un signe ostentatoire, on fait du mieux pour faire respecter les lois, c’est pour le bien de la République !” . Il n’a même pas eu la décence de me regarder dans les yeux. »

Ines s’est finalement tournée vers le CCIF pour l’aider à faire valoir ses droits.

4 Commentaires

  1. Les Français se couvrent de ridicule à l’échelle internationalle !!!!! Le comportement vis-à-vis de la communauté musulmane s’apparente ni plus ni moins à du harcèlement, terme désignant un déit, et donc passible d’une peine correctionnelle. Il doit être mis fin ans délai à cette forme de torture morale !!!

  2. Bonjour,
    Oui, je me souviens, mais c’était en 2015-2016, il y a cinq ou six ans.
    J’habite Le Raincy et j’en avais discuté avec le Maire qui nous avait indiqué être sous la pression de certains employés, suite aux événements de janvier et novembre 2015.
    Le Maire du Raincy est proche de la communauté et n’hésite pas à participer nos actions associatives.

    • L’article est une reprise de début 2017 qui lui-même reprend des propos relatés !
      Ça ne se fait pas de présenter les choses comme si elles venaient de se passer.
      Ce n’est plus vraiment d’actualité !

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