La loi n°72-546 du 1er juillet 1972 sur la lutte contre le racisme fait état, entre autre, du délit de provocation à la « discrimination, à la haine ou à la violence l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».
Cette même loi de 1972 punit également la discrimination exercée par un agent public. Certaines personnes ne semblent toujours pas au courant que la loi est très explicite sur le sujet, à moins de penser qu’elles n’encourent aucune poursuite grâce à la complaisance de quelques agents de la fonction publique.

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Une musulmane que nous prénommerons Loubna décide en ce mois d’août de partir en vacances et cherche sur internet la destination rêvée. Un centre de vacances avec chambres d’hôtes et piscine devrait convenir, elle s’empresse de s’informer par téléphone auprès de l’annonceur qui répond à toutes ses attentes. Une fois la confirmation envoyée par mail, elle reçoit, une heure après, un appel de l’épouse du propriétaire des lieux.
A partir de ce moment, le cauchemar commence pour Loubna. Son interlocutrice lui demande : « J’ai besoin de savoir, quelles sont vos origines ? ».
Une question pour le moins singulière à laquelle répond tout de même notre musulmane, précisant qu’elle est française, née en France.
Insatisfaite par la réponse, l’épouse du propriétaire renchérit en insistant lourdement pour avoir une réponse plus précise, avant de lâcher : « Je vous préviens si vous êtes musulmane, je ne vous accueille pas dans ma piscine ».

Loubna choquée par les propos, lui rétorque qu’il n’est apparemment plus question de location mais de religion. Sans se laisser désarçonner, son interlocutrice répond :
L’an dernier, j’ai loué une chambre et des petits musulmans ont été dans la piscine, du coup, les autres enfants et les parents ne voulaient pas rentrer dans la piscine. Ils m’ont fait de la peine parce qu’ils restaient enfermés dans la chambre d’hôtes, les volets fermés, dans le noir, je ne veux pas d’histoire et à choisir, je choisis de louer à des gens non-musulmans ».

Après moult explications stériles, Loubna prend le parti de contacter le CCIF, qui lui conseille de porter plainte. Après s’être rendue au commissariat, la jeune femme se rend compte que la partie est loin d’être gagnée, au lieu de prendre la plainte en considération, l’agent lui demande de déposer une main courante.
Une main courante n’équivaut pas à une plainte, il s’agit d’une simple déclaration non officielle, sans possibilité de poursuites judiciaires donc aucune condamnation des auteurs. Finalement, il faudra l’intervention du CCIF pour obliger le commissariat à enregistrer la plainte.

Les actes islamophobes sont souvent relégués au rebut grâce à la complaisance de certains agents de l’ordre. A nous de faire en sorte que cela change et de ne pas laisser l’islamophobie se banaliser et prendre de l’ampleur.

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