Un incendie a ravagé une mosquée dans le quartier de Mezzavia en Corse, ce samedi 30 avril très tôt dans la matinée.
Eric Bouillard, procureur de la République d’Ajaccio a précisé que « l’incendie a été découvert par des fidèles qui se rendaient à la mosquée pour la prière de 5h. »
Selon les premiers éléments, la piste de l’origine criminelle est privilégiée, même si l’incendie n’a pas été revendiqué.

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Abdallah Zekri, président de l’Observatoire contre l’islamophobie a souligné qu’il « condamne avec force cet acte vil et odieux » en déplorant l’ampleur du désastre: « les dégâts sont très très importants ».
Malheureusement, cette mosquée n’est pas à son premier acte de vandalisme. Cette salle de prière est l’une des deux plus grandes de la ville d’Ajaccio. Située derrière le stade de football du Gazélec dAjaccio, elle a été victime de plusieurs actes de vandalisme et de racisme comme des têtes de sangliers retrouvées par deux fois devant l’entrée.
Les responsables politiques français ont adressés leur consternation face à ce crime islamophobe. Ainsi, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a fait part de sa « solidarité aux musulmans de France ». Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, a rappelé dans un communiqué, « la détermination du gouvernement à assurer la protection de tous les lieux de culte, et à assurer la liberté de culte partout sur le territoire ».
Ce sinistre rappellent le saccage de la mosquée située près des Jardins de l’Empereur où des exemplaires du Coran avaient été brûlés, le soir de Noël à Ajaccio.

En attendant qu’un lien entre les deux crimes soit établi, les musulmans de Corse inquiets et bouleversés, vivent dans une crainte permanente d’être à nouveau, la cible d’attentats islamophobes.
La police judiciaire s’est emparée de l’affaire en ouvrant une enquête pour dégradation par incendie.

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