Ce mercredi 27 novembre a eut lieu le jugement de la cour d’appel de Paris concernant le licenciement de Fatima Afif, une salariée voilée qui travaillait pour la crèche privée Baby Loup.
Alors que le 19 mars, la cour de cassation avait annulé ce licenciement, prononcé par l’arrêt de la Cour d’Appel de Versailles d’octobre 2011, expliquant à l’employeur que le principe de laïcité ne peut pas s’appliquer pour les employés du secteur privé, la cour d’appel de Paris vient tout juste de confirmer le licenciement de la salariée pour “faute grave”.

Refusant de retirer son hijab, Fatima Afif qui travaillait pour la crèche privée Baby Loup à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), s’était fait licencier en 2008 par son employeur. Le règlement intérieur de la crèche stipulait que la “ neutralité religieuse ” était imposée, alors que ce fameux principe de laïcité ne doit être appliqué que dans le service scolaire, et non pas dans le secteur privé.

Cependant, la cour a étrangement estimé qu’il y avait eu « faute grave » en raison du comportement de la salariée, qui serait restée sur son lieu de travail après sa mise à pied « consécutive à son refus d’ôter son voile islamique » et ayant apparemment « fait preuve d’agressivité » envers la direction et ses collègues…

Pourquoi ces nouveaux éléments qui font clairement office de prétexte font-il aujourd’hui leur apparition, alors que la Cour d’Appel de Versailles avait donné raison en 2011 à la crèche privée en confirmant simplement le licenciement pour « non-respect du principe de laïcité » ?

En effet, la Cour de cassation avait en mars annulé ce licenciement, estimant que la crèche était une entreprise privée et que la salariée voilée était victime d’une «discrimination en raison des convictions religieuses». La cour estimait alors que «les restrictions à la liberté religieuse doivent être justifiées par la nature de la tâche à accomplir, et répondre à une exigence professionnelle essentielle et déterminante et proportionnées au but recherché».
Comme ceci n’était clairement pas justifiable, il fallait à n’en pas douter mettre en place un nouveau stratagème, une sorte de tour de passe-passe visant à causer une nouvelle fois du tort à cette employée voilée pour un tout nouveau motif…

Alors que jusque là, lorsqu’une loi était favorable aux musulmans, il fallait à tout prix la modifier, aujourd’hui, la justice française n’hésite plus du tout à trouver des combines pour stigmatiser et combattre l’Islam.

Dans une récente interview au Nouvel Observateur, Fatima Afif avait affirmé son intention d’aller « jusqu’à la Cour européenne » (des droits de l’Homme). Elle avait également déclaré: « Je ne suis le porte-étendard d’aucune cause, je demande seulement la justice ».

Encore plus consternant, espérant démontrer que l’opinion publique était d’accord avec cette décision de justice, le site de France TV Info a décidé de publié un sondage intitulé : Etre licencié pour port du voile au travail vous choque-t-il ?
dont le résultat devait être annoncé en direct sur France 3, cliquez ici pour voir ce qu’il s’est passé…

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