Ce vendredi 28 février 2014, les miliciens anti-balakas sont venus exécuter à son domicile Saleh Dido, le dernier musulman de la ville de Mbaiki (une ville centrafricaine au sud-est de Bangui), nous apprend le journal Le Monde.
Il avait tenté de se réfugier au sein de la gendarmerie, mais les anti-balakas l’ont égorgé..
La France et les officiers de «Sangaris» avaient apparemment décidé de faire de cette ville de Mbaiki, un symbole de « vie ensemble entre les communautés » et de « réconciliation ».
Raymond Mongbandi, le maire de la ville avait par ailleurs déclaré : «Nous allons tenter de protéger Saleh Dido. Il est notre frère… »

Saleh Dido, cet homme qui avait décidé avec courage de rester à tout prix en Centrafrique, a sauvagement été abattu, dans le cadre du nettoyage ethnique qui s’opère actuellement dans le pays, sans que quiconque ne décide de véritablement intervenir pour stopper le massacre.

Saleh Dido avait déclaré avant sa mort:
« Je suis né ici. J’ai fait des enfants ici. Je suis à la mairie depuis cinq ans, j’ai prêté serment, je suis patriote. Pourquoi devrais je partir ? Je veux vivre dans mon pays… »
Amnesty International nous apprend donc que les tueurs ont mis leur menace à exécution pour éliminer dernier musulman du village.

Peu après sa mort, les voisins chrétiens Saleh Dido ont protégé sa femme, enceinte ainsi que ses enfants, qui ont par la suite été évacués par la Misca vers Bangui.
« Le calme est revenu à Mbaiki », se satisfaisaient les officiels (alors qu’il ne restait plus qu’un seul musulman dans la vile), en omettant de préciser qu’ils n’étaient revenu uniquement parce que la campagne de purification ethnique avait été victorieuse, parce qu’il n’y avait plus de musulmans à traquer.

Saleh Dido est désormais mort et il n’y a donc cette fois, plus le moindre musulman à Mbaiki. Les anti-balakas n’ont plus de cibles.
Désormais, c’est sûr, le calme va pouvoir revenir…

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