Dans le climat de tension actuel il ne fait pas bon être musulman, et ce n’est pas cette famille originaire d’une petite commune des Pyrénées Orientales qui viendra soutenir le contraire.
Cela fait près de dix ans qu’elle habite ce hameau de Corneilla-la-Rivière, partagée entre une vie paisible et sans histoire et l’aménagement de sa bergerie qui lui a demandé de longs mois de travail et de dur labeur. Mais depuis quelques mois les choses ont changé. Victime de harcèlement de la part des villageois, la petite famille ne comprend pas cette soudaine haine à son égard.
Les habitants de la commune souhaitent leur départ, la mairie d’abord favorable à l’aménagement de l’exploitation s’est très vite ralliée à la population face à la pression.
Il faut dire que les villageois n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire partir la famille, tirs de fusils, chiens lâchés sur les bêtes, sabotages des clôtures, incendies, agressions et pour finir un dépôt de plainte qui finira par aboutir.
Sauf que ce sont les voisins qui portent plainte contre la famille dont les membres seront mis en détention provisoire. L’épouse est condamnée à un mois de prison et le mari écope de bien plus tout comme les enfants afin de soi-disant les « protéger » selon la Justice.
Le cauchemar ne s’arrête malheureusement pas là, durant leur détention l’exploitation est laissée à l’abandon et les bêtes meurent de faim. Une de leur fille mineure est laissée seule sans tuteur. Une injustice qui encourage les habitants à s’acharner davantage contre la famille afin d’obtenir leur expulsion définitive.
Quand la haine prend possession de tout un village dans le seul but de persécuter une famille d’honnêtes travailleurs au seul motif de sa religion, nous pouvons affirmer avec certitude avoir atteint le summum de l’abjection.
Le berger musulman est tout de même revenu nourrir et soigner ses bêtes au risque d’être à nouveau arrêté. Son incompréhension est totale mais nous pouvons aider cette famille à retourner chez elle en contactant la préfecture de Perpignan.
Préfecture de Perpignan
04 68 51 65 11
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