Dans un contexte de plus en plus tendu au Quebec, qui s’inspire de plus en plus de la France pour supprimer le voile islamique, une femme musulmane a été la cible d’une violente agression nous apprend le site Lapresse.ca.

«Tout a commencé à un feu rouge. Mme Senouci était assise dans sa voiture lorsqu’une femme lui a demandé pourquoi son mari ne portait pas de foulard lui aussi, l’invitant à lui réclamer “un foulard Gucci” à la place. Elle a répondu poliment et continué son chemin jusqu’à Laurier Québec avec son mari et son fils de 18 ans. Sur place, une dame lui a conseillé de “changer de religion”, en plus de la talonner sur son choix de porter le voile. “En tout cas, le gouvernement va vous forcer à l’enlever!” lui a-t-elle lancé.» peut-on lire sur le site de presse québécois.

Le jeune fils de 18 ans a ensuite demandé à la dame quel était son problème, avant que cette dernière décide de lui cracher au visage et de le frapper avec son sac à main. Le mari de la femme femme s’est alors interposé ce qui lui a valu de nouveaux coups de sac à main. Par ailleurs, voyant que de plus en plus de monde regardaient la scène, elle à fait semblant de tomber au sol.
Dans un premier temps, les agents de sécurité du centre commercial ont accouru pour secourir la femme qui se disait victime de la famille musulmane.
Les policiers ont finalement relâché le mari après avoir visionné les vidéos des caméras de surveillance, et la dame a retiré sa plainte.

Le mari, Abdelmalek Mansouri, un informaticien au ministère des Transports du Québec, avoue avoir demandé du soutien psychologique à son travail. Il a du mal à dormir, car il repasse dans sa tête les regards qui l’ont suivi jusqu’à la voiture de police ce jour-là. À côté, l’agresseuse était conduite à une ambulance. «C’est comme si nous étions les coupables, alors qu’on a été les victimes!» clame-t-il.
Selon lui: «Tout ça a commencé avec le dossier de la charte, poursuit son mari. Une charte contre les valeurs humaines.»

Depuis l’altercation, les parents de quatre enfants ressentent un énorme stress et ont de plus en plus de mal à sortir dans la rue. Selon eux le regard des autres à littéralement changé. «Le climat est devenu tendu» , résument-ils. Leur fils ayant assisté à la scène, regarde sans cesse les informations pour vérifier tout ce qui se dit sur la charte des valeurs.
«Quand on est venus ici, c’était pour nos enfants. On voulait un vrai pays libre. On avait vu les publicités du Canada qui parlaient d’une société de droit, où il n’y avait pas de racisme. Maintenant, j’ai des questionnements» , avance Badia Senouci.

Cette femme de 47 ans qui tient une garderie en milieu familial,déclare porte le voile «par choix» . «On est libre de choisir ce qu’on veut, notre religion, ça fait partie de notre identité» , déclare-t-elle. «On s’est intégré, on travaille, on paye nos impôts. Maintenant, on nous dit que l’identité, ce n’est pas ça. C’est illogique.»

Cette histoire résume parfaitement la situation, qui est aujourd’hui la même au Quebec et en France. La mise en place de chartes et de lois raciste et anti-islam, stigmatisant l’ensemble des musulmans, favorise le passage à l’acte des islamophobes. C’est même pire, le racisme né de cette stigmatisation puisque les autorités gouvernementales, censées représenter le bien être de l’ensemble des habitants, n’éprouvent pas le moindre regret à faire comprendre à une partie de ses concitoyens qu’ils ne sont finalement plus la bienvenue.

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