« Apologie du terrorisme » semble être devenue le nouveau terme en vogue que tout le monde aime employer sans se rendre compte des véritable enjeux. Comme si la France n’était pas assez au fond du trou, voilà qu’elle creuse encore !

Mais que s’est-il réellement passé pour que l’on puisse accuser Chaabi M’Barek, libraire marocain de 59 ans d’ « [apologie du terrorisme » ?
->http://www.halalbook.fr/actufiche-18-4281.html]
Vendredi, un automobiliste avait contacté la police après avoir distingué un drapeau accroché dans la vitrine de la librairie “ El Azhar ” de Chaabi M’Barek, située rue des Postes à Lille.
Selon le témoin, le drapeau était similaire à celui de l’“Etat islamique”. Une patrouille de police s’est ensuite rendue sur place en constatant effectivement la présence d’un « drapeau noir avec des inscriptions blanche en arabe ».

Des drapeaux du même genre ont été retrouvés ainsi qu’un ouvrage intitulé « Terrorisme et attentats suicides ».

Le gérant de la librairie islamique avait obtenu le renvoi de son jugement au 2 février.

Lors de l’audience, le président du tribunal, René Zanatta, n’y est pas allé de main morte puisque sa première question n’était autre que: « Ce drapeau, c’est celui de Daech ou d’Al-Qaïda ? » « Ni l’un ni l’autre », lui rétorque le Franco-Marocain. Il précise : « c’est le drapeau de tous les musulmans. Il y est inscrit ‘Il n’y a pas d’autre Dieu que
Dieu et Muhammad est son envoyé’
».

« Et le livre sur les attentats-suicides ? » « C’est un livre contre le terrorisme », explique le libraire. « Les attentats-suicides ne sont pas autorisés dans l’Islam », insiste-t-il. « Il est interdit de tuer des innocents. »
Reproché notamment de s’être revendiqué « Ben Laden » lors de son interpellation par la police, il se défend en prétextant: « C’est le surnom que tout le monde me donne, ici, à Lille ».

Rouge comme une tomate, le procureur Michel Isbled fustige le « comportement extrêmement provocateur » de la part du prévenu lors de son interpellation, faisant référence aux drapeaux, du livre et l’expression « Ben Laden ». Il requiert un an de prison ferme et cinq ans d’interdiction d’une activité commerciale.

L’avocat du prévenu, Charles Cogniot a quant à lui dénoncé une certaine forme d’ « acharnement » du procureur, proposant des « raccourcis extrêmement inquiétants » et de réquisitions dignes d’une « exclusion ».
Le conseil rappelle l’absence d’ouvrages radicaux dans la librairie. Quant au surnom « Ben Laden », seulement sa ressemblance physique avec ce dernier y est pour quelque chose et rien d’autre. Enfin, l’avocat dénonce une « confusion » autour des drapeaux, qui « existaient avant Daech »:

L’affaire a été mise en délibéré au 9 février prochain, à 14 heures. Pour le moment, la libraire est maintenue sous contrôle judiciaire.

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