Depuis les attentats qui ont frappé la capitale ces derniers jours, journalistes ainsi que politiques appellent solennellement à qui veut bien l’entendre, à ne pas confondre «musulman» et «terroriste».

Des paroles qui raisonnent dans le vide, en particulier pour certains enseignants qui devraient sérieusement songer à exercer leur profession comme il se doit, où alors à changer de vocation tout simplement.

L’histoire se passe dans le collège Henri Bergson à Garches (Hauts-de-Seine). Un échange houleux aurait éclaté entre un professeur d’éducation physique et Yazid, un élève de 13 ans, en classe de 4ème.
Ce dernier aurait adopté un comportement beaucoup trop agité et aurait quitté le terrain de badminton en plein match contre l’un de ses camarades. Une attitude « odieuse » selon l’académie. Le professeur n’aurait pas trouvé de mieux à dire que de l’injurier de «sale djihadiste» afin de lui demander de se calmer, précise-t-on sur RMC.

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Ébahie par ce qu’on vient de lui dire, Yazid n’arrive toujours pas à réaliser. « Je ne pensais pas qu’un professeur dise cela un jour »; confesse-t-il ainsi auprès de la radio.

Son père, Adil a fait également part de sa consternation. Il témoigne, sous le choc:
« Je n’aurais jamais pensé que cela vienne de la part d’un professeur. Ils sont censés transmettre des valeurs à nos enfants, les valeurs de la République ». Il ajoute « qu’une personne comme ça n’a pas sa place dans l’Education nationale et ne doit pas participer à l’éducation de nos enfants ». Sa femme, Avida a quant à elle condamné ces propos « vraiment choquants ».

De son côté, la Direction des Services Départementaux de l’Education nationale (DSDEN) assure toutefois auprès de L’Express, qu’« il n’est pas question d’envisager des sanctions à l’encontre du professeur ».
L’enseignant a immédiatement reconnu que son propos était maladroit et inapproprié. Pour autant, il ne faudrait pas surinterpréter la situation, explique Gilles Lavie, chef de cabinet de la DSDEN des Hauts-de-Seine.

« Le collégien a été odieux. Et lui comme sa famille doivent comprendre que tout le monde doit respecter les règles. Il s’agit là d’une sortie de route, de mots inconvenants prononcés du tac au tac, sans réflexion, mais surtout sans intentionnalité, aucune, de livrer l’étudiant à une quelconque vindicte. Nous sommes en réalité dans le registre de l’erreur, et non dans celui de la faute »; poursuit-il. Un représentant devrait se rendre prochaine dans l’établissement afin de débriefer l’accident.

Décidément, nous nageons en plein délire. Depuis quand faut-il justifier des propos aussi aberrants comme ceux qui ont été prononcés par un enseignant à priori incompétent, dans le but de faire régner l’ordre et le respect ?
Et si on commençait d’abord à traiter les élèves comme il se doit, au lieu de constamment leur reprocher leur mauvais comportement, qui soit dit en passant, n’est qu’un malheureux prétexte pour ne pas avoir à illustrer la très mauvaise pédagogie des professeurs ? Dès lors, suffirait t-il de demander pardon pour que tout soit oublié en un simple claquement de doigts ?

Les parents de Yazid ont décidé de déposer plainte.
« Est-ce que l’école de la République, avec des profs comme cela en son sein, cherche à former des citoyens responsables ou des jeunes qui vont avoir la haine ? Parce que là ils sont en train de lui mettre la haine à mon fils. Il ne comprend pas pourquoi l’enseignant n’a pas été sanctionné et moi non plus »; regrette Adil auprès de la station.

Qu’elle est belle la justice !

Mais où est donc passé l’école: celle qui consiste à enseigner aux enfants les valeurs justes ainsi que la morale, et les traiter de manière égale, sans distinction de race ou de religion ?

Puisque l’amalgame sur l’Islam est omniprésent et que les gens peinent à réfléchir un tant soit peu afin d’avoir une véritable capacité de discernement, permettons nous de distinguer les choses sous un autre angle: quelle aurait été la réaction de l’établissement si le professeur (orienté par les amalgames entre religion de paix et doctrines marginales) avait insulté un élève de confession juive de « sale terroriste de Tsahal » ?
Nous vous laissons imaginer l’ampleur des dégâts…

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