Finalement Karim Benzema n’a fait que dire tout haut ce que chacun de nous pense tout bas, selon lui Didier Deschamps a « cédé à la pression d’une partie raciste de la France» en ne le sélectionnant pas pour l’Euro 2016 , a-t-il dit ce mercredi.

[Ne manquez plus aucune info et rejoignez vite HBK sur Facebook en cliquant ICI ! ]

Comme le dit le proverbe «il n’y a que la vérité qui blesse» car à peine prononcés, les propos de Benzema ont attiré le courroux de l’ensemble de la classe politique, toujours prompte à nier l’existence de l’islamophobie.
Chacun s’est senti obligé de décocher sa petite flèche, notamment le ministre des sports, Patrick Kanner: « Je peux comprendre le dépit ou la déception de Karim Benzema mais en aucun cas ses propos ne peuvent être acceptables par rapport à ce qu’est la personnalité et aussi les choix sportifs qui ont été ceux de Didier Deschamps Arrêtons la polémique qui vraiment n’a pas lieu d’être ».

Loin d’être le seul à s’indigner, d’autres «sommités» se sont joints au concert des lamentations et protestations en tout genre, le secrétaire d’Etat chargé des Sports, Thierry Braillard (PRG) pour qui les déclarations de l’attaquant français sont jugées « inacceptables et injustifiées » s’est-il offusqué sur BFM TV, ajoutant qu’il n’y avait « absolument pas de racisme dans cette fédération » et que les choix de Didier Deschamps ne sont basés que sur « les compétences et des critères techniques ».

Mais la polémique enfle à mesure que les heures passent et chacun pointant un doigt accusateur sur la “Benzema Gate”. Pour le prix de la mauvaise foi, appelons François Fillon (Les Républicains) qui a déclaré sur RTL: « Je trouve ça insupportable. (…) Ensuite parce que le fait de ramener en permanence les problèmes du pays à des questions de race, de religion, d’ethnies et de communautés n’est pas un signe de bonne santé ».
Étonnantes allégations d’un élu de la République qui comme ses homologues a décidé de faire de chaque délinquant, un musulman, et de chaque fait divers, un problème religieux, tant que cela concerne l’Islam.

Arrivent les protestations des Nathalie Kosciusko-Morizet (LR) sur France Info:
« C’est inacceptable, parce que la question de la discrimination, la question du racisme sont des sujets sérieux qui n’ont pas à être instrumentalisés dans un conflit personnel. (…) »
Puis celles de Jean-Marie Le Guen (PS) secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, sur Radio Classique et LCI, qui appelle à « un peu de respect», et à jouer «fair-play » : « (…) C’est un peu une utilisation. Je trouve ça dommage. C’est quand même incroyable. On peut ne pas être d’accord avec M. Deschamps. Mais est-on obligé… Carton jaune, quoi ». Ben oui, quoi !
Etc, etc… Bref, une attaque en bonne et due forme menée de front par toute la classe politique, destinée à noyer le poisson et faire oublier le contexte islamophobe dans lequel la France est plongée depuis de longs mois.

Seul (contre tous), le député PS Benoît Hamon a estimé sur Europe 1 « Benzema a raison de dire que nous sommes dans un pays ou le racisme augmente. (…) il y a un sale climat dans ce pays sur ces questions-là.
Il dit qu’il y a un climat qui amène beaucoup de Français hélas à se choisir un bouc émissaire. Les boucs émissaires ont toujours, toujours la même tête
». Tiens, tiens …

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici