Alors que le doute persiste sur les causes du crash de l’avion russe dans le Sinaï, les vols vers Sharm el Sheikh ont été annulés ou suspendus. La plupart des vacanciers coincés à Sharm el Sheikh ont été rapatriés, du moins c’est ce que l’on pensait.
La compagnie belge JetairFly a une façon bien personnelle de s’occuper de ses clients aux prises avec les aléas de l’actualité. Alors qu’une grande partie des touristes a pu regagner ses pénates, certains au nom à consonance exotique se sont vu refuser l’accès aux avions de rapatriement. Le journal flamand Het Nieuwsblad relate l’histoire d’un égyptien originaire de la ville d’Anvers en Belgique. Mohamed Hassan El Sayed Elbadawi, voilà un nom qui ne pouvait que paraître suspect aux yeux de la compagnie JetairFly, lui ainsi que douze autres passagers, tous ayant pour point commun de porter un nom «étranger» n’ont pas pu, à l’instar des passagers belges de «souche» accéder à bord du vol JetairFly en partance vers la Belgique.

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Mohamed en couple avec une flamande, parle couramment le néerlandais. «Le premier vol de Jetairfly a été déplacé à vendredi. Tout à coup, on a été informé qu’on ne pouvait pas monter à bord. Mes questions sont toujours restées sans réponse », s’insurge-t-il. « J’ai un casier judiciaire vierge et je n’ai rien fait à personne. Pire, les derniers mois, j’ai voyagé quatre fois avec Jetairfly sans problème. Et soudainement, je ne peux plus. C’est incompréhensible ». La sempiternelle justification des musulmans devenue culte.
Pour l’égyptien il s’agit d’une discrimination. « Je ne fais que constater ce que tout le monde constate. Il n’y a que des personnes avec des noms à consonance étrangère sur cette liste" (ndlr. ‘Byrkin’, ‘Chuykina’, ‘Durmaz’, ‘Acar’ et ‘El Sayed Elbadawi’). »
JetairFly réfute toute idée de discrimination et évoque plutôt des « mesures de sécurité exceptionnelle ».

« Etant donné qu’il s’agit de normes de sécurité, je ne peux pas donner tous les éléments. Malheureusement, ce sont des choses qui ne peuvent être divulguées. Quand il y a des contrôles de sécurité, ils sont effectués sur la base de différents paramètres, et pas uniquement sur base d’un nom. Il s’agit de mesures que nous avons appliquées pour garantir la sécurité des passagers ». A commenté Florence Bruyère, porte-parole de Jetair, dans l’émission C’est vous qui le dites sur la chaîne belge RTBF.

Poussons le vice jusqu’à décoder ce qui se cache derrière ces explications. Si on en croit Jetair, le nom de ces personnes indésirables n’a rien à voir avec la décision de les avoir laisser choir sur le tarmac mais « sur base de différents paramètres », ce qui sous-entendrait que les personnes refusées à bord auraient peut-être quelque chose à se reprocher ! Et les « mesures » prises l’ont été pour « garantir la sécurité des passagers », comprenons, les «vrais belges», seuls acceptés dans l’avion.
Toutefois, après une «enquête poussée» qui aurait blanchi Mohamed et ses acolytes, ils pourront reprendre un vol jeudi ou vendredi pour revenir en Belgique.

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