Il en aura fallu du temps pour que Nabila Bakkacha obtienne réparation. La jeune marocaine a vu ses photos faire la Une des journaux du monde entier, confondue avec la (fausse) kamikaze Hasna Aït Boulahcen, morte lors de l’assaut de Saint-Denis.

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Le premier journal à avoir publié les photos de Nabila en affirmant qu’il s’agissait de Hasna Aït Boulahcen c’est le journal anglais DailyMail, vite relayé par les médias internationaux. Une nouvelle preuve que les journalistes, faute de temps, de moyens ou simplement d’envie, s’empressent de diffuser des informations sans même en vérifier l’authenticité. Une lacune qui peut avoir de graves conséquences comme le relate la jeune femme de 32 ans originaire de Beni Mellal.
Après avoir subi un interrogatoire de plusieurs heures au commissariat et des insultes des voisins, elle n’a eu d’autre choix que de poster une vidéo l’obligeant à démentir les faits. Le DailyMail après avoir enfin supprimé les photos, rétabli la vérité dans un article consacré à Nabila, où il reconnaît que les photos ont été indûment attribuées.

Nabila n’a eu de cesse de vouloir se faire entendre au risque d’être, une nouvelle fois, projetée sous les feux des projecteurs. Elle souhaite que le monde entier « reconnaisse qu’elle n’est pas une terroriste, mais juste une femme normale, mère de trois enfants et qui a un petit boulot » déclare-t-elle au journal.
« Quand les familles des victimes voient la photo de cette femme dans la salle de bain ou en compagnie de deux amies, pour eux, c’est la terroriste qui a tué leurs enfants. », s’exclame Nabila Bakkacha encore sous le choc. Concluant « Je ne connais aucun de ces terroristes. Je suis contre toute cette violence. Je suis innocente, je ne suis pas une terroriste… »

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