Le rêve américain qui a fait durant un temps la grandeur d’un pays qui prône la liberté et l’égalité et qui a toujours su imposer ses opinions à coups de canons tend à s’effriter et à montrer son vrai visage.
Un visage meurtri par ses actions assassines à travers la planète et les exactions commises dans son pays par ses propres enfants.

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Pas une semaine ne passe sans qu’une tuerie ne fasse la Une de l’actualité, combien d’universités, d’écoles ou de grands magasins ont-ils été la cible de meurtriers armés tirant sur une foule anonyme et sans aucune raison ?
Les lois permissives américaines qui donnent à chacun la possibilité de posséder une artillerie sans devoir en justifier la raison sont légion et les conséquences qui en découlent et qui défraient la chronique n’ont pas servi de leçon, bien au contraire.

Aujourd’hui ce n’est pas un tueur fou qui a déboulé dans un centre commercial pour dégommer la galerie, c’est un petit garçon de quatre ans assis gentiment sur la plage arrière de la voiture de sa maman qui a fait parler de lui.
Sa maman Jamie Gilt voue une passion sans nom pour les armes à feu, une adoration qu’elle partage sur sa page facebook où elle écrivait pas plus tard que lundi dernier : « Tous chez nous savent tirer ». « Même mon garçon de quatre ans peut tirer maintenant avec un fusil de petit calibre ».

Et elle avait bien raison ! Mardi après-midi, la maman et son fils sont en voiture quand soudain la jeune mère de 31 ans reçoit une balle tirée par son petit garçon. Transportée à l’hôpital dans un état estimé « stationnaire » d’après la police du comté de Putnam, Jamie a échappé de peu à la mort.
« L’arme a été achetée légalement par la victime et l’enfant l’a saisie sans qu’elle ne le sache », a déclaré dans un communiqué la police du comté qui rappelle que laisser une arme chargée à la portée d’un enfant constitue un délit selon la loi de Floride.

La jeune maman risque gros pour ce moment d’inattention qui aurait pu lui coûter la vie ou celle de son enfant. Avant d’être transportée aux urgences, elle a eu le temps de dire aux policiers « que son fils avait tiré sur elle par accident ».
Sur sa page Facebook, inaccessible depuis l’accident, on la voit poser avec des armes et des munitions. Défendant bec et ongles le deuxième amendement de la Constitution américaine autorisant le port d’armes ainsi que le puissant lobby des armes à feu, la NRA, Jamie Gilt prône sans vergogne le droit à posséder des armes.

Une obsession qui a tourné à l’aigre et son admiration pour les armes s’est conclue par une triste ironie du sort qui a fait réagir les internautes.
Une nouvelle page Facebook a fait son apparition avec la photo d’une femme affublée d’un chapeau de cowboy et tenant un fusil avec une légende pour le moins sarcastique: « Jamie Gilt et le bon sens des armes ».

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