Il fut un temps où Manuel Valls appelait de pied ferme à la sempiternelle chasse au «djihadisme» et à l’« islamisme ». Tout bien réfléchi, ce dernier aurait usé de ces termes de manière un peu trop abusive : c’est ainsi qu’il appelle à l’unité face à ce qu’il nomme dorénavant « l’islamo-fascisme », expression quasi-inédite dans la bouche du Premier ministre, très régulièrement utilisé par les sites pro-sionistes.

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« Pour combattre l’islamo-fascisme, puisque c’est ainsi qu’il faut le nommer, l’unité doit être notre force », a déclaré le Premier ministre sur RTL.
« Il ne faut céder ni à la peur, ni à la division. Mais il faut en même temps poser tous les problèmes: combattre le terrorisme, mobiliser la société autour de la laïcité, combattre l’antisémitisme ». « Il faut désormais une rupture », a-t-il poursuivi. « Il faut que l’islam de France assume, qu’il prenne totalement ses responsabilités, c’est ce que demandent d’ailleurs l’immense majorité de nos compatriotes musulmans », a ajouté Manuel Valls.

M. Valls a également supplié les Juifs de France à rester ans l’Hexagone, en dépit du nouvel appel du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, en faveur d’une vague d’immigration des juifs de France vers Israel, suite aux attentats du 7 janvier.

« La France est blessée comme vous et la France ne veut pas votre départ. Elle vous dit une nouvelle fois son amour, son soutien et sa solidarité.
Cet amour est bien plus fort que les actes de haine, fussent-ils répétés. Je regrette d’ailleurs les propos de Benjamin Netanyahu. Quand on est en campagne électorale, ça ne veut pas dire s’autoriser n’importe quelle déclaration. La place des Français juifs, c’est la France
», a-t-il martelé.

Même son de cloche pour François Hollande, qui reprend des propos quasi-similaires : « Je ne laisserai pas (passer) des paroles prononcées en Israël qui laisseraient penser que les Juifs n’auraient plus leur place en Europe et en France en particulier ».

Après cette profanation, Bruno Le Maire, député UMP de l’Eure, a exprimé son « profond dégoût » devant « l’antisémitisme chronique » qui existerait désormais en France.

Dans ce contexte, il parait logique pour la classe politique de tirer sur tout ce qui semble de près ou de loin à des propos « antisémites ». C’est l’ancien président du Conseil constitutionnel, Roland Dumas qui en a fait les frais, en décrivant un Manuel Valls «probablement » sous influence juive.

« Il a des alliances personnelles qui font qu’il a des préjugés. Chacun sait qu’il est marié avec quelqu’un, quelqu’un de très bien d’ailleurs, qui a de l’influence sur lui », avait t-il déclaré sur le plateau d’RMC et de BFM TV.

A l’inverse, si la communauté musulmane décidait (face au véritable malaise et à l’insécurité qui prédominent) d’abandonner cette douce France, pas si sûr que les politiques ramperaient au sol afin de nous implorer de rester…

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