Le tribunal correctionnel de Nîmes vient de rendre sa décision sur l’affaire qui a opposé le maire de Beaucaire, Julien Sanchez à six commerçants musulmans de la ville.
Le maire était accusé de discrimination par les détaillants pour avoir édicté lors du mois de Ramadan 2015 deux arrêtés municipaux visant à fermer la nuit les magasins dans certains quartiers et rues de la ville, inutile de demander à quels types de magasins s’est appliquée cette décision.

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Tous les commerces concernés appartiennent à des musulmans, il s’agit d’épicerie, de primeurs et de commerce de distribution. L’élu frontiste s’était défendu de toute discrimination et avait dénoncé une machination politique : « On essaie de nous nuire, de nous atteindre politiquement. On nous accuse d’islamophobie alors qu’il s’agit de nuisances sonores. Je ne vois pas le rapport », a-t-il déclaré.
Les commerçants soutenus par l’Observatoire national contre l’islamophobie se sont portés partie civile contre Julien Sanchez, estimant qu’il n’y avait aucun trouble de voisinage, d’ailleurs aucun témoignage n’est venu étayer les affirmations du maire. Chaque commerçant réclamait 5.000 euros de dommages et intérêts et le maire en a réclamé autant pour plainte abusive.

Jeudi 15 décembre, le tribunal a rendu son délibéré contre le maire FN de Beaucaire constatant, après enquête, que les deux arrêtés municipaux étaient infondés et illégaux et ont donc été annulés. Aucune nuisance sonore ou trouble à l’ordre public n’ont été relevés rendant caduque l’accusation du maire.
Cependant, le tribunal n’a pas retenu la discrimination comme chef d’accusation en raison que les arrêtés visaient aussi deux commerçants équatoriens. Toutefois les commerçants ne devront verser aucune compensation au maire à titre de dédommagement pour procédure abusive.

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