Même si la nouvelle tient plus à sa force symbolique qu’à sa mise en application, la justice espagnole a tout de même bravé la sacro-sainte menace d’antisémitisme, prévue dans tous les cas où Israël est accusé d’un fait, en émettant des mandats d’arrêt contre plusieurs ministres israéliens.

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Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou ainsi que six autres ministres, Ehud Barak, Avigdor Liberman, Moshe Ya’alon, Eli Yishai, Benny Begin et Eliezer Marom encourent désormais l’incarcération dès qu’ils fouleront le sol espagnol.
Les mandats ont été émis dans le cadre d’une affaire qui date de 2010 et concerne le blocus effectué sur Gaza par Israël. Le bateau Mavi Marmara avait à son bord 750 personnes originaires de 37 pays, les militants pro-palestiniens avaient pris la mer dans le but de forcer le blocus israélien.
Attaqué lâchement par l’armée israélienne, les militants pacifistes et désarmés n’ont eu aucune chance face au commando lourdement armé qui abat froidement 9 personnes d’origine turque et en blesse 38 autres.

Plusieurs espagnols rescapés de l’agression ont, lors de leur retour en Espagne, porté plainte contre Israël devant les tribunaux espagnols pour « crime contre l’humanité et arrestation illégale ». Il aura fallu attendre cinq ans pour que les juges se décident à lancer un mandat de justice contre chacun des sept ministres israéliens pour répondre de leurs actes meurtriers.
Netanyahou et ses six collègues figurent dorénavant dans le « fichier automatisé des Forces de sécurité de l’Etat » espagnol.

Nous verrons bien si l’Espagne va tenir ses engagements et si les ministres incriminés oseront le déplacement avec le risque de se retrouver derrière les barreaux.
Quoiqu’il en soit, rendons grâce à la justice espagnole qui n’a pas eu peur des répercussions.

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