Marine le Pen semble avoir fait, depuis quelques temps, volte-face à l’égard de la communauté juive, pour laquelle elle se sent une âme charitable et dévouée. Cependant elle maintien une constance dans sa haine du musulman.

Elle nous le confirme, si besoin était, dans une interview accordée au quotidien américain Financial Times. L’entretien a été publié sous le titre «Marine Le Pen expose ses positions radicales pour gouverner la France» , qui démontre que le quotidien a bien cerné le personnage.

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Egale à elle-même, elle ne fléchit pas d’un iota, elle fait porter le fardeau du mal être français à « l’immigration de masse anarchique » qui bien entendu débouche sur une hausse de la radicalisation religieuse, cela va de soi !
Mais la présidente du Front national, habituée aux boutades va plus loin dans sa logique imperturbable qui est de s’opposer à l’idée même qu’il existerait un climat anti-musulman en France.
C’est simple, pour elle « il n’y a pas d’islamophobie en France. Il n’y a pas d’actes anti-musulmans en France, ou pas plus d’actes contre les femmes… ou les personnes de petite taille » a-t-elle martelée au journal américain. Les chiffres avancés par l’Observatoire National contre l’Islamophobie ? « bidonnés » s’exclame-t-elle !
Interrogée sur le sujet par francetv.info elle persiste et signe « il n’y a pas d’islamophobie. On met sur le même plan des tags contre les mosquées et des assassinats de personnes de confession juive » .

Ce que Madame Le Pen appelle des tags ce sont peut-être les coups de feu visant une famille musulmane dans le Vaucluse ? ou les jets de grenade contre une mosquée dans la Sarthe pour lesquels l’auteur a été condamné à trois ans de prison (dont un ferme) ? Ou l’explosion d’un restaurant kebab à proximité de la mosquée de Villefranche (Rhône) ? Ou encore la jeune femme voilée agressée à coups de gaz lacrymogène, la tête cogné contre un véhicule et plusieurs coups de poing dans le ventre le 19 janvier dernier ? etc, etc. .. Ce sont plus de 128 faits qui ont visé des personnes ou des institutions musulmanes recensés en seulement 2 semaines juste après l’attaque contre Charlie Hebdo.

Ce déni de la présidente du FN sur l’islamophobie et les actes antimusulmans en France est à ajouter aux déclarations haineuses de certains candidats de l’extrême droite appelant au « suicide » de musulmans ou encore à l’« ablation » de l’Islam prôné par Gérard Brazon candidat FN pour qui l’islamophobie est un droit, combattre l’Islam un devoir . « L’islamophobie n’est pas un délit » .

On comprend mieux l’hypocrisie qui a frappé de plein fouet la classe politique dans sa globalité, qui fait de l’antisémitisme un combat quotidien, mais pour qui l’islamophobie n’est qu’un leurre.

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