« Après ce qui fut présenté comme un Printemps Arabe, nous voilà aujourd’hui face à un automne calamiteux ». C’est en des termes très forts que le Roi Mohamed VI a dévoilé le virage à 180 degrés que le Maroc est en passe de faire.
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Après avoir soutenu durant des années ses alliés occidentaux, le Maroc se réveille enfin de sa longue léthargie. Le Sahara marocain en est probablement la principale cause et ce discours prononcé le 20 avril en Arabie Saoudite à l’occasion du sommet Maroc-Pays du Golfe à Ryad ne laisse aucun doute sur le sérieux de la situation.
Les critiques à l’égard de la position de Ban Ki-Moon concernant le Sahara marocain ont été de loin le sujet de prédilection des déclarations du souverain marocain, reprochant notamment au secrétaire général des Nations Unies son manque de discernement et son incompétence sur le dossier.
Faisant allusion à un «ennemi» qui souhaite déstabiliser l’ensemble de la région dont le Royaume Chérifien, le souverain s’interroge sur les desseins à long terme de telles entreprises et sur les protagonistes qui œuvrent dans l’ombre. Laissant entendre de manière explicite qu’il s’agit d’alliés au « double langage » qui n’hésitent pas à planter des « coups de poignard dans le dos ».
Plus qu’un discours, un réquisitoire destiné à imposer la nouvelle vision d’un avenir que le Maroc compte mettre à profit aux côtés d’autres partenaires et ceci pour la première fois de son histoire.
Une prise de parole qui ressemble fort à une mise en garde contre les alliés historiques et la visite en Russie ou prochainement en Chine démontre que le Roi Mohamed VI a de nouveaux projets qui ne semblent plus concerner ses anciens amis.
Las de l’hypocrisie occidentale, le Maroc semble vouloir changer de camp.
