L’engagement 59 du programme de François Hollande en 2012 était pavé de bonnes intentions, encore tout excité par son élection à la tête du pays, il avait déclaré « Soutenir la reconnaissance internationale de l’Etat Palestinien ».

Un engagement qui, quelques années plus tard, ressemble à toutes ses promesses non tenues.
Tout au long de son quinquennat, François Hollande s’est surtout employé à faire les yeux doux aux Israéliens au détriment du peuple palestinien. Aujourd’hui arrivé en fin de mandat, il aurait pu dans un élan d’humanité finir en apothéose et reconnaître un Etat Palestinien. Mais fidèle à lui-même et à ses engagements non tenus, le président de la République n’a pas souhaité se soumettre à la demande des 154 parlementaires.
Un refus qu’il justifie en déclarant que cela ne servirait à rien dans le contexte actuel.

Une déclaration enrobée d’hypocrisie qui n’a pas convaincu les parlementaires qui lui avaient adressé une lettre ouverte le 26 février dernier l’exhortant à reconnaître l’Etat Palestinien. Parmi ceux-ci une majorité d’élus de gauche dont Noël Mamère et trois élus Les Républicains.
« Une reconnaissance unilatérale de l’État palestinien par la France n’aurait pas aujourd’hui l’effet d’entraînement souhaité sur nos partenaires », a-t-il répondu par écrit.
Une réponse négative qui démontre que la conférence internationale de Paris sur Israël et la Palestine le 13 janvier 2017 n’était que de la poudre aux yeux jetée à ceux qui croient encore à l’impartialité du gouvernement français.
Le président estime toutefois que « le peuple palestinien est fondé à se doter d’un Etat » Où et quand ? Cela n’est plus de son ressort, François Hollande se contente juste de ne pas froisser les derniers relents d’amitié franco-israélienne. Pour ce qui est d’une reconnaissance officielle, il préfère refiler la patate chaude à son successeur.
Dans sa réponse aux parlementaires, François Hollande estime avoir tenu sa promesse, rappelant ses tentatives pour convaincre ses partenaires de réfléchir à l’éventualité d’une reconnaissance d’un Etat Palestinien.
Pour confirmer ses dires, il fait référence à la conférence de janvier 2017 et au vote de la France en décembre 2015 en faveur de la résolution 2334 de l’ONU condamnant la colonisation israélienne où « Là aussi la France a joué son rôle » a-t-il affirmé.

Effectivement beaucoup de gesticulations pour un maigre résultat. Selon le président de France Palestine Solidarité, Taoufiq Tahani, interrogé par “Politis”, il s’agit d’une tentative « pathétique de donner un vernis de cohérence à une politique sans colonne vertébrale ». Il estime que le président de la République a trahi sa promesse.

Une fin de mandat au piètre résultat tant économique que politique et un François Hollande qui n’a pas brillé par ses performances. Pendant ce temps-là en Israël, la colonisation et l’extermination du peuple palestinien se poursuivent en toute quiétude.

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