«Islamophobie», ce doux mot qui raisonne de plus en plus dans nos oreilles. Vous souvenez-vous 10 ans en arrière ? Il n’existait pas ! Nos parents n’ont jamais eu l’occasion de l’utiliser, à l’époque on parlait de racisme mais de façon générale.

Depuis, le contexte a bien changé puisqu’il ne se passe pas une semaine sans qu’on parle d’un acte islamophobe pas uniquement en France mais dans le monde. Ce fléau s’est nourri de la peur infondée de l’inconnu, maintes et maintes fois utilisée par les politiques à tel point que c’est devenu un gage de victoire. Les grands médias français n’en sont pas moins coupables, TF1 et France télévision en tête dans la course à l’acquisition du public à tendance conservatrice : la France profonde, la France qui ne regarde pas seulement la TV mais qui l’absorbe.

Désormais, l’islamophobie a passé la vitesse supérieure en devenant physique : agressions sur femmes voilées à Argenteuil, Orléans, Reims… On ne peut que craindre la progression rapide de cette nouvelle violence au sein de l’héxagone. Cela ne vous rappelle rien ? Vous serez traité de fous si vous osez associer ce phénomène à la montée de l’antisémitisme d’avant la seconde guerre mondiale… Alors gardez-ça pour vous, en France laïque, on ne compare pas les torchons et les serviettes.

Le réseau européen contre le racisme (ENAR) affirme que la France est sérieusement en retard sur ses pays voisins en terme de lutte contre l’islamophobie. Pour commencer le chantier, encore faudrait-il que le pays reconnaisse le mot dans son dictionnaire. En Belgique, des mesures ont déjà été prises pour contrer au plus vite cette montée de haine inattendue. Sans surprise, une enquête menée par l’ENAR à l’échelle européenne montre que dans 26 nations, les islamophobes ont une préférence pour attaquer les femmes et les mosquées… deux adversaires qui ne rendent pas les coups.

L’exception française réside dans la diffusion du discours islamophobe qui n’est pas seulement relayé par les partis d’extrême droite mais aussi par l’ensemble de la classe politique de gauche comme de droite. Tout le monde cherche à tirer son épingle du jeu en jouant la carte du héros contre l’agresseur radicalo-islamo-salafo-djihado-terroriste.

La solution passe par la solidarité citoyenne et le refus d’endosser le rôle de victimes. Une meilleure pratique de l’islam alliée à un dialogue constant avec la population manipulée par les grands penseurs, sont la clé à une dissolution de l’islamophobie. On a peur de ce qu’on ne connait pas, à toute la communauté musulmane de faire savoir ce qu’est réellement l’islam et comment sa pratique adoucit les coeurs.

En vrac :
Selon Manuel Valls, les musulmans convertis sont le fruit d’une crise d’identité très profonde
Un dentiste refuse de soigner une femme car elle porte le hijab
Victime d’islamophobie à l’échelle nationale, elle répond de la plus belle des manières
Selon Noël Mamère, la police provoque la population musulmane pour mieux la stigmatiser

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