La destruction des habitations de Palestiniens se poursuit dans le déni total de l’Union européenne qui continue stupidement à financer la construction de préfabriqués qui seront inévitablement démolis par les israéliens.

Le hameau palestinien de Jinba dans l’extrême-sud de la Cisjordanie abritant une soixantaine de Palestiniens a été rasé mardi matin par les bulldozers israéliens. Les nombreuses familles dont trente-huit enfants ont été contraintes de reconstituer des abris de fortune et de trouver refuge dans les grottes des collines avoisinantes. « Cette terre nous appartient et nous n’avons nulle part où aller. Mon grand-père et mon père sont nés ici, alors nous allons faire le dos rond en attendant de pouvoir reconstruire nos maisons… » Explique Khaled Hussein Jabarin l’un des habitants.
« Il s’agit clairement d’une des plus vastes opérations de démolitions menées ces dernières années » déplore un diplomate européen. Outre Jinba, sept autres habitations ont été démontées dans le village de Khirbet Halawet. Le prétexte invoqué par les autorités israéliennes serait l’absence de permis de construire.
Ces expulsions ordonnées par le gouvernement israélien n’ont pour seul but que de s’accaparer les terres appartenant aux Palestiniens pour aménager une « zone de tir ».

L’administration civile israélienne contrôle 60% de la Cisjordanie en vertu des accords d’Oslo et se réserve de ce fait le droit de délivrer les permis de construire, qui sont bien sûr systématiquement refusés aux Palestiniens.
L’autorité israélienne n’a dès lors plus qu’à décréter la démolition des maisons palestiniennes.
« Des milliers d’habitations palestiniennes en Cisjordanie risquent d’être démolies en raison d’obstacles qui peuvent être légalement fondés, mais qui sont discriminatoires en pratique », s’est écrié lundi le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, dans les colonnes du New York Times.
Le secrétaire général de l’ONU doit bien se rendre à l’évidence, le budget destiné à l’aide humanitaire des Palestiniens est gaspillé en vain. Les structures provisoires sont condamnées à la démolition par l’état hébreu. Un coût évalué entre 2000 et 3000 euros par structure payés par les contribuables européens.

Pour Me Gilles Devers, avocat à Lyon et spécialiste de droit international, l’entité sioniste fait un bras d’honneur aux contribuables européens dont une partie des impôts part en fumée. Mille habitations sont visées par le «programme» de l’état hébreu qui s’arroge des prérogatives que les lois internationales ne lui autorisent pas. L’avocat accuse l’état hébreu de se servir de la Cour suprême d’Israël, « qui n’est que la Cour suprême de la colonisation » pour conquérir de nouveaux territoires fertiles dont les conséquences sont de condamner à l’exil des Palestiniens propriétaires de ces terres.
Pourtant la Cour pénale internationale est une juridiction permanente chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre donc tout à fait habilité à s’occuper du cas israélien. Mais celle-ci n’a jamais, à ce jour, intenté quelques actions que ce soit contre l’état hébreu qui semble bénéficier d’une impunité totale.
Malgré l’absurdité de la situation, l’Europe dilapide les deniers publics en continuant envers et contre tout à financer des projets qui finiront piétiné sous la botte israélienne. L’Europe pourrait suspendre les accords d’association concluent avec Israël, elle a tous les droits de le faire, l’état hébreu ayant quasi violé toutes les conditions de l’accord.

Des sanctions devraient aussi être prises contre les sociétés, dont VOLVO qui livrent les engins qui procèdent aux destructions d’habitations de civils les laissant désoeuvrés et abandonnés à eux-mêmes.

Ces précieuses informations ont été rapportées par Cyrille Louis, envoyé spécial du Figaro en Cisjordanie.

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