Un outil qui n’a pas manqué de scandaliser le maire de Jérusalem. GPS Waze, ce logiciel de navigation mis au point par des Israéliens, propose aux adeptes de contourner les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, nous informe Le Figaro.
Créée en 2008 et rachetée par Google, cette application va même jusqu’à proposer des itinéraires beaucoup plus longs permettant d’éviter les quartiers de Silwan ou Wadi al-Joz par exemple.
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La raison ? Cette initiative tente de se justifier par des soi-disant problèmes de sécurité, à en croire les gestionnaires du logiciel. Selon le quotidien, Yediot Aharonot, des automobilistes israéliens auraient affirmé s’y être sentis en danger. « Nous travaillons en contact avec la police israélienne », a témoigné un porte-parole de la start-up.
Pour éviter ces endroits dits « dangereux », les paramètres du logiciel ont été modifiés. Selon le quotidien israélien, le GPS propose de contourner les zones A et B, contrôlées par l’Autorité palestinienne.
« J’ai prié les dirigeants de Waze de reconfigurer ces paramètres et de ne pas transformer leur application en instrument politique », a affirmé le maire, Nir Barkat. Arieh King, adjoint en charge de la sécurité, dénonce quant à lui une « partition » de la ville, pourtant réunifiée à l’issue de la guerre des Six-Jours, en 1967.
« La loi, à Jérusalem-Est et dans les secteurs qui bordent la Vieille Ville, est-elle la même qu’à Hébron ou à Ramallah ? Et peut-on admettre que la police y détermine ainsi où des Juifs peuvent, ou ne peuvent pas, se déplacer ? » s’indigne-t-il. Au total, ce sont près 200 000 juifs qui vivent à Jérusalem-Est, en majorité dans les quartiers annexés et occupés par Israël.
