Un groupe armé ultra-droite planifiait d’empoisonner les rayons halal des supermarchés

Selon Mediapart, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait infiltré un groupe d’ultra-droite avec la collaboration d’un agent du Service interministériel d’assistance technique (SIAT) spécialisé dans la formation des agents infiltrés « et conduit ces missions d’infiltration », rappelle le journal d’investigation.

Ainsi à l’été 2018, l’opération d’infiltration a mené à l’arrestation d’une quinzaine de membres de « l’Action des forces opérationnelles (AFO pour les intimes), un groupuscule d’ultradroite qui entend mener des attaques contre la communauté musulmane en représailles des attentats djihadistes ».

Parmi les attaques imaginées par le groupe armé entendant « défendre l’identité française » et de « combattre l’islamisation du pays », figuraient notamment, « d’attaquer deux cents imams », « de s’en prendre aux détenus radicalisés au moment de leur sortie de prison », mais les apprentis terroristes de l’AFO optent pour « l’empoisonnement des rayons d’alimentation halal d’une dizaine de supermarchés », un projet nommé « opération Halal », qui serait plus dans leurs cordes.

« Lors d’un tour de table, Jacques vote en faveur de l’opération. Ils sont sept à la valider. Deux s’abstiennent et deux disent non. Ils ne veulent pas risquer de tuer des enfants et des vieillards », rapporte encore Mediapart.

Des personnes convaincues « que la guerre civile est imminente » en France et qu’il faut s’y préparer en étant armées, mais également en se formant au combat asymétrique. Les apprentis terroristes disposaient notamment de « grenades remplies de TATP, l’explosif utilisé par les terroristes » lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, revendiqués par le Groupe Armé Terroriste (GAT) Daech.

Mediapart a fait savoir également que le groupe d’ultra-droite incluait notamment un adjoint d’ambassadeur, un retraité de la police, un ancien « sergent au 11e régiment d’artillerie de marine » ayant servi en Afghanistan et attiré l’attention des services de renseignement militaire pour avoir « évoqué l’idée de s’en prendre » à un barbu en qamis [la tenue traditionnelle afghane – NDLR] » ou « deux ou trois nanas voilées », rapporte Anadolu.

Selon le Parquet national antiterroriste (PNAT) cité par Mediapart, « treize infiltrations ont été réalisées par l’antiterrorisme depuis 2018 » et « ces mesures ont été réalisées dans des dossiers qui, pour la plupart, ne sont pas encore jugés », souligne le média d’investigation.

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