Etre étudiant en master spécialisé dans le terrorisme, et se faire accuser d’être un terroriste pour avoir lu un ouvrage sur le terrorisme ! Ce n’est malheureusement pas une blague, mais la triste mésaventure de Mohammed Umar Farooq, étudiant américain et musulman. Un témoignage signé The Guardian.

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Inscrit en master dans un cursus intitulé « terrorisme, crime et sécurité globale », Mohammed effectuait des recherches dans son université, la Staffordshire University, à Stoke-on-Trent au Royaume-Uni.
Terrorism studies, le nom de l’ouvrage auquel il se referait, lui a causé bien des ennuis. Sans plus attendre, l’université l’a accusé.. de terrorisme.

Pourquoi cette accusation ? Un officiel de l’université, remarquant le livre qu’il tenait entre les mains, se met à lui poser un certain nombre de questions portant sur l’homosexualité, Daesh ou encore Al-Qaida.
L’étudiant a plaidé sa cause en expliquant qu’il s’opposait bien évidemment aux opinions à mouvance extrémiste. Mais l’officiel, peu convaincu par ses réponses, a prévenu la sécurité. Mohammed Umar Farooq a ensuite dû subir une enquête longue de trois mois.

« Je n’arrivais pas à y croire, raconte l’étudiant américain. J’étais en train de lire ce livre universitaire, je m’occupais de mes petites affaires. Au début, j’ai pensé que j’allais simplement en rire, comme s’il s’agissait d’une blague ».
Après avoir fait appel à un avocat, Mohammed a finalement été relaxé, et l’université a dû lui présenter de plates excuses.

L’histoire de Mohammed Umar Farooq n’est pas un cas isolé. Le Guardian a interrogé un groupe d’avocats qui explique avoir reçu « près de cent cas » similaires depuis octobre 2014. D’après eux, l’affaire de ce livre sur le terrorisme témoigne d’un « signalement exagéré de comportements normatifs, et une approche basée sur la peur qui aliène et crée un antagonisme dans les communautés ».

Autant dire que le trauma post 11 septembre se manifeste à chaque coin de la planète. Pas plus tard que la semaine dernière, un jeune lycéen musulman, Ahmed Mohamed, avait construit un réveil et l’avait apporté en classe pour impressionner ses professeurs.
En retour, ces derniers ont appelé la police, pensant que l’objet était une bombe… Le monde va mal..

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