Depuis quelques jours, des appels à faire des prières et des invocations en faveur des Ouïghours sont lancés dans les mosquées et sur les réseaux sociaux.

L’initiateur du projet est un tout jeune collectif, «Agir Pour Les Ouïghours». Il est composé de citoyens français musulmans qui se déclarent sensibles à la cause de cette minorité musulmane persécutée par la Chine.

Une action nationale contre le silence et l’indifférence sur le sort dramatique de la population ouïghour – est appelée à se tenir – à l’occasion de la prière du vendredi 13 décembre dans les mosquées de France.

Le collectif, dont les membres sont

Conscients du drame quotidien qui s’approfondit au Turkestan oriental (l’actuel Xinjiang, dans l’ouest de la Chine) et qu’on tente de cacher à l’opinion internationale, – en appelle – à une journée de sensibilisation et de prière dans les lieux de culte.

Dans un communiqué, ils expliquent :

L’occultation de (leur) situation qui touche pourtant plusieurs millions de personnes, les amène, aujourd’hui, à espérer simplement que l’on parle de leur souffrance et qu’elle soit enfin reconnue. … Nous formons à notre tour l’espoir, à travers nos prières, que l’éveil des consciences permette de faire cesser ces brimades, humiliations et privations totales de liberté qui par leur caractère institutionnel et systématique confinent tout bonnement à une épuration ethnique de l’avis même d’ONG internationales.

Le Conseil régional du culte musulman (CRCM) a aussi appelé à des prières en faveur des Ouïghours dans plusieurs mosquées rhodaniennes dimanche 8 décembre.

Ce que vivent les Ouïghours est insoutenable. Soyons solidaires avec nos frères et sœurs, soient-ils d’Asie. Nous sommes peut-être à des milliers de kilomètres, mais la moindre des choses que nous pouvons faire, (et nous le leur devons), c’est d’implorer Allah pour eux.

Pour encore plus d’empathie, une soirée de solidarité avec les Ouïghours est organisée le dimanche 15 décembre à Montreuil (Seine-Saint-Denis), à l’initiative de Dilnur Reyhan, présidente de l’Institut ouïghour d’Europe, et de l’eurodéputé Raphael Glucksmann, afin de sensibiliser le grand public aux exactions que subit la minorité musulmane turcophone.

Chaque matin, dans une sinistre cérémonie, chaque détenu de ces camps est obligé de renoncer à sa langue, sa culture, sa religion – l’islam. Ce processus d’abolition de soi est le cœur de la politique de « rééducation » menée par le gouvernement chinois,

Ils déplorent ce silence qui tue :

Un trou noir légal, médiatique, politique. Un trou noir en Chine – ces camps échappent à tout cadre légal – et un trou noir dans le monde – ils sont à peine mentionnés dans les échanges que nos pays ont avec les dirigeants chinois.

Ils dénoncent le silence dans les rangs de la gauche, dans les chancelleries ou encore dans les pays musulmans.

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