Issy-les-Moulineaux Les plans de la nouvelle mosquée rejetés parce que les salles de prières ne sont pas mixtes

Contraint à la démolition, le site actuel sera déplacé face au lycée Ionesco mais le tribunal administratif de Cergy Pontoise (Val d’Oise) a annulé le permis de démolir et le permis de construire qu’avait délivré la ville pour la construction d’un nouveau lieu de prière.

Dans sa décision, le tribunal pointe notamment la destruction prévue de bâtiments protégés ainsi que des constructions ne mettant pas en valeur le bâti déjà existant, faisant état d’une « rupture [et d’une] atteinte aux caractéristiques architecturales en les occultant largement. » La salle de prière prévue est un bâtiment arrondi, construit au milieu de la cour.

« Il faut voir que ce sont des motivations d’ordre esthétique et d’insertion dans l’environnement. Nous avons interjeté appel et nous souhaitons que cette position puisse être revue. » déclare Thierry Lefevre, premier adjoint à la mairie.

Le tribunal souhaite supprimer les espaces différenciés pour hommes et femmes

Dans ses écrits, il préconise de supprimer les espaces différenciés prévus pour les hommes et les femmes « avec une entrée commune, une salle de prière commune, une bibliothèque commune. »

Or, la mairie ne peut répondre que sur un point : « Nous avions déjà prévu une seule entrée qui donne sur le trottoir. Nous n’agissons que sur l’espace public. Après, c’est l’organisation du culte. Nous ne sommes pas là pour nous immiscer dans leur organisation », explique Thierry Lefevre.

L’autre point de discorde, c’est la capacité d’accueil

Pour palier le problème des offices du vendredi souvent chargés, la capacité de la future salle est prévue pour accueillir 950 personnes. Mais le Tribunal trouve cette estimation trop importante et souhaite que la capacité ne dépasse pas les 500 fidèles.

« 500, cela ne correspond pas à la réalité des besoins. Même si nous n’avons pas de statistiques précises, il y a environ 5/6% de musulmans à Issy-les-Moulineaux soit 4000 personnes. Le taux de pratique étant entre 25 et 30%, cela montre que la capacité prévue correspond à un besoin. D’autant qu’il y a des fidèles qui quittent le territoire et qui aspirent à pratiquer leur culte dans la ville.

Annoncé fin 2017, le déménagement devait avoir lieu pour… début 2020. L’échéance est donc repoussée mais le projet aboutira assure Thierry Lefevre. « C’est un culte important de la ville et il nous a semblé normal qu’il ait un lieu de culte pérenne. »

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