Rêvant depuis toujours de devenir avocate, Lilia Bouziane, qui étudie le droit pénal à Lyon, refuse de devoir choisir entre son voile et la robe d’avocat. Elle a témoigné de son attachement au voile qu’elle a choisi de porter depuis ses 13 ans.

 

La jeune femme de 23 ans souligne pourtant combien son voile est le fruit d’un « cheminement intérieur ». « Je l’ai mis comme une évidence », explique-t-elle, racontant des vacances en Algérie où elle a commencé par le porter, autant par coquetterie que pour « faire comme (ses) cousines ». « Je me suis sentie tellement bien avec, que je n’ai plus voulu l’enlever. Je me sentais plus épanouie, comme s’il faisait partie de moi », confie-t-elle, reconnaissant que son père « était contre » : « Il pensait que ce serait un frein dans ma vie. »

Interdiction du port du voile aux mineures

Les lois anti-islam de la France pourraient être sur le point de rendre la vie des musulmans beaucoup plus difficile. Un barrage de nouvelles restrictions fait son chemin à travers le parlement français, qui, s’il est finalisé dans la loi, pourrait voir les musulmans faire face à certaines des restrictions draconiennes de leur foi en Europe.

Le dernier amendement du soi-disant «projet de loi sur le séparatisme» viserait à interdire aux filles de moins de 18 ans de porter le hijab dans les espaces publics.

Bien que l’interdiction ne spécifie pas les femmes musulmanes, disant simplement qu’elle interdirait les vêtements «religieux remarquables» qui signifient un statut inférieur pour les femmes par rapport aux hommes, beaucoup pensent que la véritable cible est les filles musulmanes.

Un autre amendement à la loi interdirait aux femmes musulmanes qui portent le voile d’accompagner leurs enfants lors de sorties scolaires.

Même avant de tels amendements, le projet de loi était controversé, vu par beaucoup comme une tentative de légaliser la montée du sentiment anti-musulman dans le pays.

Les amendements supplémentaires ont confirmé les pires craintes que beaucoup avaient que le projet de loi soit utilisé pour attaquer les musulmans parce qu’ils croient en l’islam.

Les critiques ont dénoncé l’attaque contre les femmes musulmanes par l’État français.

Un critique a souligné que les jeunes filles sont autorisées à consentir à des relations sexuelles à 15 ans, mais que l’État ne permet pas aux filles de choisir si elles veulent porter un hijab.

« Ce n’est pas une loi contre le hijab. C’est une loi contre l’islam », a ajouté l’activiste.

La France n’a instauré que récemment un âge du consentement après une série de scandales sexuels qui ont secoué le pays, qui ont permis aux prédateurs sexuels d’échapper à la justice après avoir abusé de filles mineures.

Un autre critique des lois draconiennes proposées par la France a averti qu’« il n’y aura pas de vraie liberté si nous ne respectons pas la foi de l’autre ».

Beaucoup ont également souligné l’hypocrisie des politiciens français faisant valoir que les femmes musulmanes sont obligées de porter le hijab alors qu’elles légifèrent pour donner à la police le pouvoir d’inspecter et d’obliger les femmes à se déshabiller.

« Mon hijab est ce que je choisis de porter, et vous m’opprimez pour ne pas avoir le choix alors que j’ai le droit constitutionnel de porter ce que je veux ».

Tandis que d’autres ont souligné la fragilité de la société française, qui voit les femmes d’une part comme opprimées et, d’autre part, comme une menace pour l’intégrité du pays.

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