Une plainte quelconque sur un service ou une façon de faire d’une institution ou d’une société sur les réseaux sociaux peut s’avérer coûteuse.

Pour preuve cette librairie des Hauts-de-Seine dont la propriétaire s’était plainte à maintes reprises sur Twitter du niveau de service de la Société générale.

La réaction de la banque a été cash, elle a fermé tous ses comptes et même ceux de ses proches.

Julie Goislard, libraire à Clichy-la-Garenne laissait, depuis pas mal de temps, des tweets assez corsés sur les dysfonctionnements récurant de son agence de Clichy sur le compte Twitter «Société Générale et Vous».

Des petites choses qui deviennent à la longue très énervants, un terminal de paiement défectueux dans son commerce, un seul guichet ouvert à l’agence et surtout un service client qui ne répondait pas à ses appels.

Cette libraire explique que le but de ses tweets était simplement de pousser la Société générale a corriger ses problèmes internes, à la faire réagir. L’agence bancaire l’a fait… elle a fermé tous ses comptes.

Dans la foulée, j’ai reçu un appel du directeur de l’agence, non pas pour m’aider et trouver une solution à mon problème, mais pour me dire d’arrêter de tweeter et pour me menacer de fermer mon compte.

Plusieurs courriers suivent cet appel. Sa banque lui signifie la fin de son contrat et lui demande de remettre ses cartes bancaires et son chéquier après dix ans de loyaux services.

Tout d’abord c’est son compte professionnel qui est visé sous le prétexte d’un «découvert inexistant» et très rapidement il sera suivi de la fermeture des autres comptes bancaires : le compte personnel de la libraire, celui de son compagnon, et même ceux de ses filles de neuf et quatre ans.

Selon le Parisien, le 20 décembre, Madame Goislard s’est rendue à l’agence pour avoir une discussion avec le directeur. Le rendez-vous a été «expéditif et ubuesque», aucun problème n’a été réglé. La seule raison apparente pour la fermeture serait les tweets de la libraire à l’égard de la banque. Mais la Société générale ne s’est pas arrêtée là.

La vengeance de la banque est un plat qui se mange aussi froid. Depuis, la libraire dénonce un «acharnement» et une «punition collective».

Again! Après avoir fermé mon compte pro, le compte de mon conjoint, notre compte joint, on passe au compte perso! Continuez comme ça, @SG_etvous agence de Clichy! Bon, ma grand-mère avait un compte chez vous, mais elle est morte de l’acharnement #clichy @SocieteGenerale.

Julie Goislard affirme et soutient que si sa situation financière ou personnelle avait été plus fragile, de tels actes auraient pu lui nuire gravement.

Une banque, en France, a le droit de fermer un compte à tout moment, tant qu’elle respecte le préavis de 60 jours, et ce sans avoir à motiver sa décision.

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