Comme dit le proverbe «vaut mieux tard que jamais».
Vendredi 21 octobre se tenait le procès de jeunes extrémistes fleurant bon le racisme qui avaient en 2012 pris d’assaut la mosquée de Poitiers.

Issus d’un mouvement d’extrême-droite Génération identitaire, 73 militants islamophobes avaient occupé le toit de la mosquée en construction tout en scandant des slogans hostiles aux musulmans. Le lieu n’avait rien d’anodin puisqu’il se voulait être une référence à la bataille de Poitiers de 732.
Les jeunes avaient saccagé la salle de prière et s’étaient servis des tapis de prière pour les souiller d’urine.
Au bout de cinq ans, le procès a enfin eu lieu au tribunal correctionnel de Poitiers. Les identitaires sont accusés d’avoir porté atteinte à une communauté religieuse.

Mais seuls deux prévenus sur les cinq ont daigné faire le déplacement. Damien Lefèvre, actuellement directeur de la communication de Beaucaire, FN et Arnaud Martin FN. Le procureur a requis 12 mois de prison avec sursis contre les cinq accusés et 10.000 euros d’amende.
Loin de regretter leur geste, les deux militants se sont présentés comme des « lanceurs d’alerte » en allusion aux attentats et disent « assumer » ce qu’ils ont fait. Ils ont accusé l’imam de la mosquée de Poitiers de fondamentalisme.

Plusieurs associations musulmanes se sont constituées partie civile, notamment les «Musulmans de France» (ex-UOIF), la Communauté Musulmane de Poitiers, et trois associations de défense des droits de l’Homme et contre le racisme.
Elles réclament plusieurs milliers d’euros pour préjudice moral et matériel. Le jugement a été mis en délibéré au 7 décembre.

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