Même si la crise des migrants semble avoir été mise provisoirement de côté pour faire place à une actualité toujours plus mouvementée, les réfugiés arrivés en masse en Europe sont loin d’en avoir fini avec leurs problèmes.
En Belgique, ils sont encore considérés comme des indésirables dont les autorités peinent à se débarrasser. Après avoir été chassés une première fois du parc Maximilien à Bruxelles, près de 200 migrants sont revenus dernièrement s’y installer.

Une situation qui agace la ville de Bruxelles qui procède régulièrement à des rafles destinées à appréhender et capturer les réfugiés partout où ils se cachent. Au parc ou dans les environs de la Gare de Bruxelles-Nord, les policiers sont déployés nuit et jour à la recherche des migrants. Face à la détresse de ces familles dans le désarroi, Mehdi Kassou, membre de la plate-forme citoyenne de soutien aux réfugiés a lancé des appels aux bonnes âmes pouvant accueillir des migrants durant la nuit.
Des appels auxquels ont répondu de nombreux citoyens bruxellois, heureux d’apporter leur aide et un peu de chaleur humaine à ces pauvres malheureux.

« Les rafles ont stimulé les gens à proposer un hébergement et les chiffres ont augmenté de manière exponentielle », explique Mehdi Kassou.
Ajoutant : « On était à 10-15 par jour au début et on est monté à 30, 50… On a placé 60 personnes lundi soir, 50 mardi et 87 hier soir. Certains sont invités à rester deux à trois jours, d’autres une semaine ». « La majorité quitte les hébergements la journée. Il ne doit rester qu’une dizaine de personnes à la gare du Nord ».

Pourtant la Belgique, tout comme les pays voisins, s’est engagée à accueillir plus de 3.800 demandeurs d’asile en provenance d’Italie et de Grèce, une décision qu’elle semble déjà avoir regrettée puisque seules 900 personnes ont été autorisées à rester dans le pays.
Un engagement que la plate-forme citoyenne pour les réfugiés a tenu à rappeler dans un courrier adressé aux responsables politiques des communes, de la Région et du fédéral ainsi qu’aux syndicats.
La plate-forme demande notamment que la Belgique active la clause de souveraineté contenue dans les accords de Dublin et qu’elle cesse de renvoyer les migrants vers l’Italie.

La Belgique risque d’être condamnée par la Cour de Justice de l’Union européenne comme l’ont été la Hongrie et la Slovaquie qui ont failli à leurs engagements vis-à-vis de l’Union européenne.

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