Roland Dumas n’a décidément pas peur de créer la polémique. Après avoir affirmé que Manuel Valls était «probablement» «sous influence juive» faisant allusion à la religion de la femme du premier ministre, il remet le couvert dans une interview accordée à la revue Charles.

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Il estime que «dans la vie politique française, il y a une zone sacrée» et qu’il « ne faut pas toucher à ce qui concerne l’existence juive». Assumant tous ces propos, l’ancien ministre socialiste dit tout haut ce que beaucoup pense tout bas.
A la question de savoir ce qu’il entendait par la «question juive» , est-ce dans le sens «pro-israélienne» ? lui demande le journaliste. « Oui. Ces interviews à la télévision, ça va très vite. Vous réfléchissez, mais enfin vous n’avez pas le temps de polir vos phrases » a-t-il affirmé. Ce qui a le don de susciter un tollé général à chacune de ses apartés.

Concernant la réaction de Manuel Valls à ses propos, il n’y voit que la sempiternelle « rengaine de l’antisémitisme » qui ressort de manière récurrente invitant les plus hardis à garder le silence et à revenir à des idées plus conventionnelles. Il ne peut toutefois s’empêcher de tacler le premier ministre en qualifiant de « minable de la part de quelqu’un qui est le premier ministre ».

Dans ce long entretien qui a pour thème Politique et justice à paraître le 1er avril, il aborde plusieurs sujets dont le procès de Klaus Barbie où il fût l’un des nombreux avocats de la partie civile. Il nous révèle que lors du procès une scission s’est formée entre d’un côté les avocats juifs et de l’autre les non-juifs.


Il déclare qu’est apparu « un clivage extraordinaire à ce moment-là, car tous les avocats juifs –je vais encore me faire traiter d’antisémite; mais enfin peu importe-, tous les avocats juifs de Lyon avaient constitué un groupe, qui a voulu accaparer le procès, en nous éliminant ».

«J’ai pris Klarsfled (Serge, ndlr) à part. Je lui ai dit: Écoute, c’est stupide la façon dont le procès s’engage. Vous allez diviser les avocats juifs des avocats non juifs. Ce n’est pas ça la Résistance, la Résistance ça a été au contraire, tout le monde», se rappelle-t-il. « Et Klarsfeld très intelligemment a réuni tous les avocats juifs, et leur a dit: Vous n’allez pas faire cette connerie. Vous n’allez pas faire ce procès comme ça. Ce procès c’est le procès de la Résistance contre l’hitlérisme. On a sauvé le procès », conclut-il.

Une polémique de plus que la presse va s’empresser de monter en épingle, mais quoique l’on puisse en dire Roland Dumas ne pratique pas la langue de bois et a toujours su assumer son discours.

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