Encensée et portée aux nues durant des années par l’ensemble de la communauté internationale pour avoir bravé la junte militaire birmane, Aung San Kyi a aujourd’hui perdu de sa superbe. Sa complicité dans les atrocités commises contre la minorité Rohingyas reflète une image peu reluisante de celle qui a résisté à la barbarie.

Ce temps est bel et bien révolu, car après avoir résisté à cette barbarie, Aung San Kyi s’en fait aujourd’hui le chantre par un silence coupable face au nettoyage ethnique dont est victime le peuple Rohingya.
Il aura fallu attendre l’exil forcé d’un million de Rohingyas et les images de milliers de morts pour que la communauté internationale dans un sursaut tardif se réveille de sa longue léthargie.
Des institutions britanniques, pays où elle a vécu et étudié, lui ont retiré ses titres honorifiques, l’icône déchue a déçu ses plus ardents défenseurs, de Desmond Tutu, prix Nobel de la paix à Bono le leader du groupe mythique U2, tous protestent contre son silence complice.

Le chanteur Bono qui fut longtemps le soutien indéfectible de la cheffe du gouvernement birman a perdu ses illusions.
Ils se dit « écœuré » par la situation de la minorité musulmane, les images de ces centaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants fuyant les persécutions des militaires birmans lui ont ouvert les yeux sur l’inertie de la prix Nobel.
Sans parler des massacres et des actes de tortures dont s’est rendu coupable le régime birman à l’encontre de la minorité musulmane du Myanmare.
« J’en ai été malade, parce que je n’arrivais pas à croire qu’une telle horreur se passait réellement. Mais un nettoyage ethnique s’est bel et bien produit », a-t-il déploré dans le dernier numéro du Rolling Stone magazine.

« Aung San Suu Kyi doit démissionner », a-t-il clamé tout en ajoutant : « Elle devrait, à tout le moins, s’exprimer davantage. Et si les gens autour d’elle ne l’écoutent pas, alors elle devrait démissionner ».
Peu à peu la communauté internationale lève le voile sur le génocide qui a lieu en Birmanie, malheureusement il a fallu attendre que la minorité musulmane soit persécutée, opprimée et chassée de chez elle pour en arriver là.

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