C’est un chasseur hors pair. Michel Orly, professeur de physique en Suisse et astronome, chasse depuis plusieurs années un spécimen inhabituel : les astéroïdes. Il chasse et répertorie des centaines et des centaines d’objets célestes et en donne à chacun un nom spécifique.

Après avoir fait des études en physique, il s’est intéressé au monde qui se cache de l’autre côté du télescope et s’est lancé à la découverte du ciel.
Michel Orly fait part de ses découvertes au Comité de Nomenclature des Petits Corps du Système scolaire de l’Union Astronomique Internationale, qui accepte ou pas les noms attribués par le découvreur. Depuis, Michel Ory a nommé plusieurs astéroïdes selon son inspiration du moment : Pommard, Vougeot, Vosne-Romanée, Corton, Echezeaux.

Mais comme le ciel n’est pas à vendre, les noms eux peuvent s’acheter. Les astronomes amateurs comme Michel Orly reçoivent à plusieurs reprises des offres monétaires contre un astéroïde qui porte un nom spécifique.

À l’époque où Bakr Ben Laden était responsable de l’infrastructure de l’Arabie Saoudite, il fit construire un observatoire au bord de la mer Rouge et installer un télescope près de La Mecque. Passionné d’astronomie, il voulait faire revenir l’Arabie Saoudite à son âge d’or et projeta même la construction d’un observatoire national par une entreprise allemande.

Après avoir investi dans le domaine de l’astrologie à travers le projet de construction de l’observatoire, il fit la connaissance d’astrophysiciens belges qui lui présentèrent l’amateur qui nommait les astéroïdes : Michel Orly.
C’est ainsi que Bakr Ben Laden a demandé au baptiseur d’astéroïdes d’en nommer un après lui.

Mais cette nomination doit tout de même être validée par le Comité de Nomenclature, qui a édicté une série de règles à respecter lors de la nomination des objets célestes. Malheureusement pour Ben Laden, passionné ardu de l’astronomie, la première règle imposée par le comité met tout de suite une barrière à sa demande. En effet, le comité stipule que les individus principalement connus pour leurs activités politiques ou militaires ne sont pas acceptés jusqu’à ce qu’un siècle se soit écoulé après leur mort. En plus de cette règle, une autre dit les noms commerciaux ne peuvent pas être acceptés, or les Ben Laden possèdent la plus grande entreprise de BTP d’Arabie Saoudite et elle porte leur nom.

Donc l’astéroïde Ben Laden est tout de suite disqualifié. Et comme si ces règles ne suffisaient pas, le nom Ben Laden ne faisait pas bon écho parmi le comité qui à l’époque comptait 5 américains qui n’auraient jamais accepté de baptiser un autre Ben Laden.

De son côté, Michel Orly continue de baptiser ses découvertes. Il est installé dans l’Atlas marocain à 2 800 mètres, lieu privilégié pour effectuer les observations du ciel. Il travaille avec une collègue française Claudine Rinner et font à eux deux un plus grand nombre d’observations que l’ensemble d’astronomes installés en Europe.

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