Nous connaissons tous ceux de Babylone mais qu’en est- il de ceux qui poussent sur les toits du camp de réfugiés de Deihsheh en Palestine ?
Ce camp situé au sud de Bethléem en Cisjordanie a été créé en 1949 comme un site temporaire pour 3.000 réfugiés en provenance de 46 villages détruit pendant la guerre de 1948.
Aujourd’hui, Dheisheh accueille environ 13 000 Palestiniens vivant sur moins d’un demi kilomètre carré dans un camp de fortune aux infrastructures incomplètes.

Lancé en 2012 par l’association Karama, un projet incroyable offre aux habitants qui le souhaitent des semences, des serres, des réservoirs pour stocker l’eau et une formation agricole afin de parfaire leur connaissance en agriculture .

Leur objectif : Faire pousser des fruits et des légumes sur leurs toits et entre les murs de séparation du camp. Et les résultats ne se sont pas faits attendre.

Les micro-fermes sur les toits ne signifient pas seulement des économies sur le budget alimentaire. Pour beaucoup, c’est un remède à la claustration du vide en camp.

« Je rêvais de ce genre de vie » dit Khader en arrosant son carré de choux, de piments et de haricots verts sur le toit de son immeuble de quatre étages. De ce point élevé il contemple les toits de Bethléem et de Jérusalem.
Najjar un ouvrier de 46 ans, dit que son épouse cuisine les légumes qu’ils récoltent. Ils en donnent aussi à son frère, enseignant dans une école.

Moi, j’adore les légumes, et j’aime m’occuper du potager, dit Mme Hamdan, 60 ans, qui vit avec sa mère et sa sœur. C’est naturel, sans produits chimiques, sans hormones, et quand j’ai besoin de quelque chose, je n’ai qu’à monter au jardin et à me servir.

Malgré des conditions de vie extrêmes et une pénurie d’eau majeure dans toute la Palestine, la magie opère !
Plantes aromatiques, plantes médicinales, plantes grasses tomates, betterave, céleri, menthe, piment, vignes, menthe, fraise, épinard, ces carrés de verdure et de bonheur colorent désormais l’univers gris et bétonné du camp .

Des micro fermes qui permettent désormais à ces «agriculteurs des toits» d’améliorer significativement leur quotidien et de diversifier leur alimentation souvent carencée en consommant des soupes et des salades biologiques, garanties sans pesticides.

A Deihsheh , il y a de l’eau à peu près tous les dix jours pendant 24 heures. Parfois moins. Mais cela n’entame en rien le courage et la motivation de ces familles qui sèment, plantent, coupent, arrosent et qui au final récoltent le fruit de leurs efforts pour leur plus grand bonheur et celui de leurs proches voisins.
Ils ont fait de leur ordinaire un extraordinaire tableau où de vives couleurs ont égayé les toits sinistres et qui outre sa beauté visuelle, leur procure surtout chaque jour des aliments sains et nutritifs .

La solidarité, la cohésion, le partage et les efforts collectifs ont fait de ce morne paysage de camp de réfugié une véritable aquarelle sur les toits .
Une magnifique initiative à saluer et à reproduire massivement dans tous les endroits du monde où malheureusement les besoins vitaux élémentaires ne sont pas assurés pour tous…

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