Comment imaginer qu’une petite bête qui fait à peine 2 cm de longueur puisse édifier des galeries pouvant atteindre la superficie d’un pays?
C’est le cas des termites, ces insectes sont capables de construire des structures de plusieurs mètres de hauteur à partir de simples consignes qu’ils s’échangent entre eux. Appelés aussi «fourmis blanches», les termites se basent sur leur environnement pour repérer l’endroit qui leur permettra de bâtir la termitière.

A l’image des fourmis, ils font preuve d’une intelligence remarquable. Leur organisation sous formes de castes remonte à au moins 100 millions d’années.
Au nord-est du Brésil, se dressent des millions de monticules d’une hauteur de 2.5 mètres et larges de 9 mètres sur plus de 230.000 km².
Une équipe de scientifiques s’est penchée sur la vie de ces insectes au comportement pour le moins étonnant. Dans une étude publiée sur Current Biology le 19 novembre dernier, les chercheurs ont mis à jour l’une des plus grandes colonies jamais découvertes avant aujourd’hui.

« En bio-ingénierie, c’est l’accomplissement le plus important au monde obtenu par une seule espèce d’insecte. Le plus excitant, c’est peut-être que ces monticules sont extrêmement vieux – jusqu’à 4 000 ans, c’est-à-dire l’âge des pyramides », a déclaré l’auteur de l’étude, Roy Funch, de l’université Estadual de Feira de Santana au Brésil.

Selon les scientifiques, les monticules s’étendent sur environ 230 000 km², soit presque la superficie du Royaume-Uni, et sont visibles depuis l’espace.
Qualifiés d’insectes «sociaux», les termites vivent en colonies organisées, tout comme les abeilles, les guêpes, ou les fourmis.
Grâce aux tunnels souterrains qu’ils fabriquent, les termites arrivent à survivre dans des régions où la sécheresse les prive de nourriture une partie de l’année.

Après avoir cru que les tunnels étaient édifiés indépendamment les uns des autres, les chercheurs ont constaté que les monticules étaient formés « d’une seule espèce, qui a creusé un vaste réseau de galeries leur permettant d’avoir accès aux feuilles mortes et donc de se nourrir en toute sécurité et directement depuis le sol de la forêt », explique le professeur Stephen Martin, qui fait partie de l’équipe de chercheurs.

Une « merveille biologique », conclue l’étude.

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