Un rapport écrit par des experts des Nations unies (ONU) met en cause la responsable du réseau social, Facebook. Selon les experts, il aurait joué un rôle «déterminant» dans le génocide contre les Rohingya.
En effet, le rapport accuse le réseau social d’avoir laissé se propager des discours de haine et des appels à la violence envers la minorité musulmane birmane. Les Rohingya sont considérés par la Birmanie comme une menace pour le pays. Depuis 2016, des centaines de milliers de musulmans ont fui la Birmanie pour échapper au massacre.

Les réseaux sociaux sont régulièrement la cible des associations de défenses des droits humains, pour leur rôle actif dans la propagation de la haine envers les minorités.
Mais Facebook devra désormais se plier aux exigences de la justice française en fournissant les adresses IP de ceux qui tiennent des propos haineux sur la célèbre plateforme.
Jusqu’à présent, seules les personnes soupçonnées de terrorisme ou de diffuser des images pédopornographiques pouvaient être identifiées et leur adresse IP transmise aux autorités compétentes.
Désormais tous ceux qui appellent à la haine ou tiennent des propos racistes et haineux feront l’objet de poursuite.

Régulièrement pointés du doigt pour leur laxisme, les réseaux sociaux ont décidé de prendre le taureau par les cornes.
Bien que Facebook n’ait jamais vraiment été inquiété pour sa tolérance poussée à l’extrême, le géant américain préfère prévenir que guérir.

Mark Zuckerbergh, patron de Facebook avait été reçu en grandes pompes à l’Elysée en mai 2018 par Emmanuel Macron. Les deux hommes ont élaboré ensemble une stratégie pour lutter efficacement contre la haine sur internet. La collaboration entre le réseau social et les fonctionnaires français a duré plusieurs mois avant d’aboutir.

Zuckerberg avait promis qu’il voulait mieux protéger la vie privée en mettant en place de nouvelles législations au niveau français et européen.
L’entreprise américaine accepte désormais de donner à la justice française, l’adresse de connexion sur internet qui permet d’identifier l’ordinateur et du même coup les auteurs de propos haineux sur internet.

Le secrétaire d’Etat au Numérique, Cédric O l’a annoncé dans dans une interview à l’agence Reuters.

Ils nous ont annoncé que […], eu égard aux discussions qu’ils ont eues avec nous, ils allaient transmettre les adresses IP pour les contenus de haine en ligne qui seraient demandées par la justice. Ce qui est une énorme nouvelle.
Cela veut dire que le processus judiciaire va pouvoir se dérouler normalement. C’est vraiment très important, ils ne vont le faire que pour la France.

A présent, Facebook s’engage transmettre via une procédure simplifiée, les adresses IP d’auteurs de messages haineux

“Facebook s’est engagé à fournir les adresses IP que lui demandera la justice”, lorsque ces adresses seront utilisées pour diffuser “un certain nombre de contenus haineux” comme “l’homophobie, le racisme et l’antisémitisme”,

A précisé à l’AFP un membre du cabinet ministériel, qui n’a pas jugé utile de mentionner l’islamophobie comme faisant partie des contenus haineux.
La proposition de loi contre la haine propagée en ligne de la députée LREM, Laetitia Avia prévoit de lourdes sanctions de plusieurs millions d’euros contre les services internet qui ne respecteraient pas la loi.

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