Mohamed Alashram, ce Palestinien, assigné à résidence à La Souterraine depuis un an et demi, rejette les accusations de radicalisation que les autorités françaises lui reprochent.

Je n’ai pas participé à la radicalisation de jeunes gens qui sont allés combattre en Syrie aux côtés de Daech.

Il a d’ailleurs entamé une grève de la faim ce lundi pour réclamer justice.

Je suis docteur en pharmacie, pas imam, encore moins un imam radical.

Les autorités françaises lui reprochent, en plus d’avoir participé à la radicalisation de jeunes gens, partis en Syrie, d’avoir également prêché la haine de l’Occident et d’Israël dans plusieurs mosquées de Strasbourg.

Pour son avocat,

Les RG ont fabriqué un personnage de toutes pièces. … On a fabriqué un personnage de toutes pièces. … Son dossier ne tient que sur des « notes blanches » rédigées par les Renseignements Généraux. Les jeunes qui sont partis en Syrie, et jugés à leur retour en France, n’ont jamais mentionné son nom. … Il est une victime collatérale des attentats de novembre 2015.

Il raconte l’histoire de sa relation avec les Renseignements généraux.

Un jour, une vingtaine de policiers me tombent sur le dos en plein Strasbourg. Je passe deux jours en garde-à-vue, on me soupçonne de terrorisme. Plus tard, _les RG me contactent et me proposent de collaborer avec eux… je refuse. Depuis, je vis un enfer.

Mohamed Alashram ne nie pas avoir fait des prêches,

Mais à la demande des fidèles, car je ne suis pas imam. J’aime la France, je n’en ai jamais dit de mal.

Pour «Libération», il serait l’inspirateur d’un des kamikazes du Bataclan.

C’est n’importe quoi, sinon le nom de mon client serait dans la procédure, il n’y est pas, alors arrêtons.

Le maire de La Souterraine, Jean-François Muguay est dépassé par la situation.

Je n’ai pas eu le choix. En mars 2018, le préfet de la Creuse me contacte et me dit : « On va mettre un « fiché S » dans un hôtel de La Souterraine. » Je n’y peux rien. Depuis deux jours, les insultes et les menaces pleuvent sur les réseaux sociaux à l’encontre des gérants de l’hôtel, il faut que ça cesse.

Le collectif de soutien à Mohamed Alashram a déjà récolté plus de 400 signatures en faveur de sa libération.

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