Quelques jours après les terribles attentats qui ont endeuillé le Sri Lanka lors des fêtes de Pâques, la communauté musulmane est en alerte.
Les autorités locales s’attendent au pire d’ici le mois de Ramadan, elles craignent de subir une nouvelle salve d’attaques terroristes.
Pour plus de sécurité, l’église catholique a décidé de supprimer la messe du dimanche.

Sur le conseil des forces de sécurité, nous avons décidé qu’aucune messe ne serait célébrée dans aucune église, a indiqué un porte-parole du cardinal Malcolm Ranjith.

Dans un pays majoritairement bouddhiste, les musulmans, qui représentent près de 10 % sur les 22 millions de la population, sont tenus pour responsables de cette affreuse tragédie. Ils vivent aujourd’hui dans la crainte de représailles après les attentats contre des églises et des hôtels de luxe dans plusieurs villes du pays et revendiqués par Daech.

Dans un contexte extrêmement tendu, les femmes musulmanes sont une nouvelle fois la cible de cette haine. Les autorités ont émis le 29 avril dernier un décret interdisant « toutes les formes de vêtements qui couvrent le visage d’une personne et l’empêchent d’être identifié

».
Une stigmatisation à laquelle les musulmans sont malheureusement habitués. Selon Amnesty International, le décret « viole leur droit à la non-discrimination, à la liberté d’expression et à la religion ».

Mais bien avant cette mesure, de nombreuses musulmanes avaient d’ores et déjà décidé de ne plus porter le voile ou même le vêtement traditionnel afin de ne pas être reconnues en tant que musulmane.

Plusieurs attaques islamophobes ont été signalées dans le pays, obligeant des réfugiés musulmans issus du Pakistan et d’Iran, à fuir leur domicile, rapporte Human Rights Watch.
L’association humanitaire a exhorté le gouvernement à protéger la population de confession musulmane.

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