Quatre hommes, tous extrémistes juifs, ont été arrêtés aux Etats-Unis pour avoir enlevé deux enfants à New York.
Issus de la secte ultra-orthodoxe juive Lev Tahor, l’un d’eux âgé de 45 ans installé à Brooklyn a été arrêté le 23 décembre dernier, les trois autres, âgés de 20, 36 et 42 ans sont installés au Guatemala.

Les quatre juifs ont organisé l’enlèvement de deux enfants dans la nuit du 18 décembre. Ils sont arrivés de nuit dans le village de Woodridge à 150 km au nord de New York, et ont kidnappé un frère et sa sœur âgés respectivement de 12 et 14 ans.
Leur mère qui faisait partie de la secte, avait décidé il y a quelques semaines de fuir en amenant ses enfants avec elle aux Etats-Unis.
«Membre volontaire» de la secte, fondée par son père le rabbin Shlomo Erez Helbrans, elle a fini par prendre ses distances après que son frère, Nachman Helbrans ait repris les rênes de l’organisation.
La secte serait devenue alors «plus extrême», poussant la mère à la quitter en octobre pour protéger ses enfants.

L’enlèvement a été organisé par le dirigeant de la secte afin de récupérer les enfants et les ramener au Guatemala. Le petit groupe d’extrémistes a décollé du petit aéroport de Scranton en Pennsylvanie pour le Mexique.
Ils seront finalement arrêtés au Mexique et les enfants retrouvés à Tenango del Air, dans la région de Mexico, mais aussitôt extradés par les autorités mexicaines vers les Etats-Unis. Les enfants ont été rendus à leur mère et les malfrats arrêtés par la police américaine, selon le procureur fédéral de Manhattan.

Avant de s’exiler au Guatemala, la secte Le Tahor était installée au Québec au Canada d’où elle s’est enfuie en 2013 après que certains membres aient fait l’objet d’une enquête des services sociaux en raison d’allégations de négligence à l’égard des enfants.
Cette secte pratique une forme ultra-orthodoxe de judaïsme, les femmes portent notamment des tuniques noires les recouvrant de la tête aux pieds.

Le journal canadien La Presse rapporte en 2013 que selon un ancien membre de la secte
(…) il avait été déjà question de suicide collectif si la communauté éclatait (…) ou si elle se sentait menacé et agirait dans ce sens. Ce même témoin confirme les mariages (forcés) de mineures avec des hommes plus âgés.
Plusieurs autres témoignages de travailleuses sociales font état de pratiques d’abus :
Le désir de médication forcée de la part du dirigeant de la secte contre une jeune fille peu obéissante à ses directives ou toute personne ne s’y soumettant pas. L’obligation pour les femmes de porter tout le temps même en dormant des collants ou des chaussettes au point d’avoir “les ongles d’orteils très épais et couverts de champignons”

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