Après de longues semaines de mobilisation, les algériens ont fini par avoir le dernier mot. Le président Abdelaziz Bouteflika a démissionné a annoncé l’agence de presse algérienne APS.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a notifié officiellement au président du Conseil constitutionnel sa décision de mettre fin à son mandat en qualité de président de la République, a-t-on appris auprès de la présidence de la République, écrit l’agence de presse.

Âgé de 82 ans, le Chef d’Etat algérien a une santé fragile depuis son AVC en 2013, pourtant cela ne l’a pas empêché de rester à la tête du pays de longues années.
Mais au bout de vingt années de règne et sous la pression de la rue, il renonce en mars à briguer un cinquième mandat, et annonce dans la foulée le report sine die de l’élection présidentielle normalement prévue ce mois-ci.
C’était du moins sans compter sur le chef d’état-major des forces armées, le général Ahmed Gaed Salah, qui a demandé que le président Bouteflika soit déclaré inapte à diriger le pays.
Profitant de la mobilisation massive en faveur de la démission du Chef de l’Etat, il a déclaré être du côté du peuple et qu’il n’y avait pas lieu d’attendre plus longtemps pour le démettre de ses fonctions.

Cette décision arrive alors que Abdelaziz Bouteflika avait déclaré qu’il mettrait fin à son mandat avant la date prévue, à savoir le 28 avril prochain. Une annonce jugée insuffisante par le peuple.
Contraint à la démission, le président algérien est apparu affaibli et vêtu d’une gandoura pour remettre mardi soir sa démission au président du Conseil constitutionnel.

La nouvelle a été accueillie par un concert de klaxons et ce matin, les algériens se sont réveillés pour la première fois en 20 ans sans leur président.
Une victoire toutefois mitigée, beaucoup d’algériens espèrent surtout en finir avec tout le «système» avant de pouvoir pleinement apprécier cette démission.

Enfin, c’est confirmé, cette victoire, cette mini-victoire et d’autre part afin d’éviter le contournement de la volonté du peuple par certains qui aimeraient bien contourner pour nous embourber dans d’autres histoires dont on ne veut y pas entrer. Donc le peuple est conscient, a déclaré un manifestant.

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