La police allemande a arrêté hier des étudiants lors d’une manifestation de soutien à la Palestine à l’université Humboldt de Berlin.
Selon un rapport de l’agence Anadolu, un groupe d’étudiants a investi le bâtiment universitaire abritant l’amphithéâtre Emil Fischer pour protester contre les attaques israéliennes à Gaza et contre les projets du gouvernement de l’État de Berlin d’expulser quatre militants pro-palestiniens.
Ils ont accroché des banderoles aux fenêtres du bâtiment portant des messages tels que : « Vous êtes complices d’un génocide », « Il n’y a qu’un seul État, la Palestine 48 », et « Intifada jusqu’à la victoire ».
À l’extérieur du bâtiment, une vingtaine de personnes se sont rassemblées en solidarité avec les manifestants à l’intérieur, scandant des slogans comme « Libérez la Palestine », « Boycott Israël », « Pas de frontières, pas d’expulsions », « L’Allemagne est un État fasciste », et « La résistance est un droit selon le droit international ».
L’administration universitaire a demandé aux étudiants d’évacuer les lieux, mais ceux-ci ont barricadé les portes et érigé des barricades de fortune.
Les forces de police sont intervenues avec des mesures de sécurité renforcées, arrêtant au moins cinq manifestants à l’extérieur du bâtiment.
À l’aide d’un outil d’effraction, la police a ouvert les portes scellées, retiré les banderoles des fenêtres, évacué les lieux et interpellé les manifestants dans la cour.
Parmi les personnes arrêtées figuraient des individus portant des gilets avec l’inscription « Presse ».
Le porte-parole de la police, Martin Helweg, a déclaré aux journalistes sur place que les agents avaient pénétré de force dans le bâtiment.
Martin Helweg a ajouté qu’environ 90 manifestants avaient été évacués et seraient poursuivis pour « intrusion » et « dégradation de biens ».
Il a précisé que les personnes interpellées seraient relâchées après vérification d’identité, à condition qu’aucune charge supplémentaire ne soit retenue contre elles.
Avec le soutien total des États-Unis, Israël commet des actes de génocide à Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 167 000 victimes palestiniennes, principalement des femmes et des enfants, et plus de 11 000 disparus.
Depuis la reprise de son offensive contre Gaza le 18 mars, Israël a tué 1 652 Palestiniens et en a blessé 4 391 autres, dont la majorité sont également des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza hier.