WASHINGTON
Un juge fédéral de Manhattan a bloqué lundi l’expulsion de l’activiste palestinien Mahmoud Khalil des États-Unis.
« Afin de préserver la juridiction de la Cour en attendant une décision sur la requête, le requérant ne sera pas expulsé des États-Unis à moins que la Cour n’en décide autrement », a déclaré le juge de district américain Jesse M. Furman dans son ordonnance.
Une audience a été programmée mercredi devant un tribunal fédéral de New York.
Mahmoud Khalil, détenteur d’une carte verte et récemment diplômé de l’Université Columbia, qui avait participé à l’organisation d’un campement pro-palestinien en avril dernier, a été arrêté samedi soir à son domicile universitaire à New York.
Le président Donald Trump a défendu cette arrestation, la qualifiant de « première d’une longue série ».
Donald Trump a affirmé que Mahmoud Khalil, qu’il a décrit comme un « étudiant étranger pro-Hamas », avait été arrêté par les services de l’immigration (ICE) en application de décrets présidentiels qu’il avait signés.
« Nous savons qu’il y a d’autres étudiants à Columbia et dans d’autres universités du pays qui ont participé à des activités pro-terroristes, antisémites et anti-américaines, et l’administration Trump ne le tolérera pas », a-t-il écrit.
Selon l’avocate de Mahmoud Khalil, Amy Greer, son client a été « arrêté à tort » par des agents de l’ICE qui ont affirmé que son visa étudiant avait été révoqué — alors qu’il est en réalité un résident permanent légal (titulaire d’une carte verte) et ne se trouve pas aux États-Unis sous un visa étudiant.
Alors que des centaines de manifestants se sont rassemblés lundi à New York pour exiger la libération de Mahmoud Khalil, des législateurs américains et des organisations de défense des droits civils ont dénoncé son arrestation sur les réseaux sociaux.