Le président de la République fut accueilli assez froidement au 102e Congrès des maires de France ce mardi.

Emmanuel Macron a tenté de les amadouer en leurs annonçant de nouvelles mesures contre le communautarisme dans les prochaines semaines ce qui sera l’une des étapes clés de «l’acte II» du quinquennat.

Dans son discours : «unité» de la République, laïcité, écologie, décentralisation et promesses de nouvelles mesures contre le communautarisme.

Et moment fort de son discours, comme tout le monde l’attendait, il s’est prononcé pour l’interdiction des listes communautaires.

Je suis ouvert à la proposition mais il faut que cela respecte nos principes. (…) Je vous appelle collectivement à la prudence (…) Surtout il ne faut pas avoir quelque naïveté. (…) Il ne s’agit pas de proclamer l’interdiction pour régler le problème. (…) Ce n’est pas en les supprimant que nous avons éradiqué ces idées.

Pour Macron,

Ce qui compte c’est le combat politique. Ce qui compte c’est de faire tomber les masques. (…) Ceux qui développent un islam politique se cachent, se dissimulent. (…) Je sais que je peux compter sur vous et que vous pouvez compter sur moi en acte. Les actes, c’est de fermer des associations par exemple.

Pointant «l’islam politique» et les leaders qui ont «un projet de séparation d’avec la République», le chef de l’État a affirmé que le gouvernement porterait «des actions nouvelles concrètes dans les prochaines semaines».

Etats et communes sont les bras armés d’une République qui protège et s’impose dans chaque hall, dans chaque ville.

Après avoir pensé à modifier la loi de 1905 pour l’adapter à un Islam de France, pour lui, maintenant la laïcité,

C’est le cadre de la loi de 1905 complété par des lois plus récentes. C’est un cadre de liberté de respect, et de neutralité. Ce n’est pas un cadre de combat. Ce serait une faute lourde politique. Faisons appliquer et respecter ce cadre partout. On confond bien souvent la laïcité, la civilité et l’ordre public.

«L’acte II» de son septennat est placé sous le signe des réformes. Une «priorité», la transition écologique passera par les maires.

L’acte II j’ai voulu le bâtir autour de quelques sujets où votre rôle est important. C’est dans les territoires et par les communes que la transition écologique se fait concrètement. L’état fixe un cadre, c’est aux communes de faire. Votre rôle en matière d’écologie ne doit pas vous conduire à prendre des décisions qui ne relèvent pas de votre pouvoir. J’en appelle à la modération.

Le débat de fond sur la décentralisation sera abordé après les municipales. Mais le chef de l’État aspire à ce que plus de pouvoir de police soit délégués aux maires. Mais Il refuse l’idée d’une décentralisation de la politique sociale.

Oui à la décentralisation! Mais à la décentralisation où les compétences sont accompagnées d’une décentralisation claire des financements et des responsabilités qui vont avec.

François Baroin, président de l’AMF, l’a interpellé sur la suppression de la taxe d’habitation.

La suppression de la taxe d’habitation est un fruit qui ne passe pas très bien. On l’a en travers de la gorge(…) Comme tous les chefs d’État, et vous n’êtes pas les premiers, vous avez décidé de supprimer un impôt qui ne vous appartient pas. Il n’y a pas de raisons que vous ayez un traitement de faveur.

La réponse d’Emmanuel Macron passa par une citation de François Mitterrand.

Si j’avais voulu répondre sur ces propos point par point, j’aurais fait ministre. C’est pour ça que je vous les envoie. Si durant votre campagne, beaucoup de vos électeurs vous reprochent la baisse (d’impôt)… Faites-le-moi savoir ! Et qu’ils viennent se plaindre! Et parfois, peut-être, vous aurez le droit d’empocher les félicitations qu’ils vous livrent à vous et pas au gouvernement.

La vidéo :

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