L’oncle Sam qui gagne ses libertés et ses démocraties à coups de bombes ne semble pas outre mesure dérangé par les dommages dits collatéraux. Sous ce terme fallacieux, se cachent des milliers de civils, femmes, enfants tués sous les balles et les bombardements états-uniens.

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Une nouvelle «bourde» américaine, de quelques 19 personnes tuées, vient une nouvelle fois de défrayer la chronique. Le centre de soins de Kunduz au nord de l’Afghanistan vient d’être le théâtre d’un carnage après avoir été touché par une frappe aérienne de l’OTAN. C’est dans le courant de la nuit de vendredi à samedi que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, américains en tête, a choisi de mener son raid, avec pour résultat macabre 19 morts, 12 employés de l’association Médecins sans Frontières et sept patients du centre dont trois enfants.

Les images de l’hôpital ne laissent aucun doute sur la violence de l’assaut. L’attaque survenue dans des circonstances encore inexpliquées n’a pas manqué de faire réagir le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein. « Inexcusables », « peut-être criminels » a-t-il déclaré concernant la violence des bombardements qui ont, outre les morts, fait 37 blessés.
Monsieur Zeid a insisté pour qu’une enquête indépendante soit diligentée et « si elle est reconnue comme délibérée par la justice, une frappe aérienne sur un hôpital pourrait constituer un crime de guerre ».

L’association Médecins sans frontières qui paie un lourd tribut dans cette tragédie, affirme que « Les patients qui n’étaient pas en état de fuir ont été carbonisés dans leurs lits ». L’ONG apporte de graves accusations contre l’OTAN, car selon elle, dès la première frappe elle a averti les armées afghane et américaine mais malgré tout « Les bombardements se sont poursuivis pendant plus d’une demi-heure ». De plus, MSF assure que « toutes les parties » du conflit, notamment « Kaboul et Washington » disposaient des données sur les positions géographiques de l’hôpital.
Le porte-parole du ministère afghan de la Défense a justifié l’opération qui aurait visé « des terroristes armés qui ont attaqué l’hôpital de MSF et l’ont utilisé en tant que base pour attaquer les forces afghanes et les civils ». Une version vivement démentie par MSF qui affirme qu’aucun terroriste ne se trouvait dans l’enceinte de l’hôpital et que seuls les 105 patients et 80 membres du personnel étaient présents au moment des bombardements.

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