Mercredi dernier, des membres de la LDJ ( Ligue de défense juive, groupuscule identitaire violent) , ont sifflé la Marseillaise et lancé des appels à la haine en plein cœur de Paris.

Parmi les centaines de personnes présentes figuraient notamment Patrick Bloche (député-maire socialiste du XIème arrondissement de Paris), Danièle Hoffman-Rispal, (présidente du groupe France-Israël à l’Assemblée nationale) qui était déjà présente lors de la manifestation de soutien à l’armée israélienne lors des derniers bombardements de Gaza, ainsi que la comédienne Véronique Genest, dorénavant connue pour sa profonde islamophobie, derrière qui les drapeaux jaunes de la LDJ flottaient au vent : ce sont ceux de la Ligue de défense juive.
Depuis de nombreuses années, les adhérents et sympathisants de ce groupe ultra-sioniste ont commis, en toute impunité, bon nombre d’agressions et d’intimidations à l’encontre de citoyens ou d’entreprises jugés hostiles à Israël.

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Mercredi soir, la LDJ n’a pas manqué le rendez-vous afin de faire parler d’eux.
Encouragés par les organisateurs du rassemblement à entonner la Marseillaise, certains membres de la LDJ ont préférer la huer et scander, à la place, l’hymne israélien.
Plus grave encore, un cadre de la LDJ a pris sans difficulté la parole pour se plaindre du système judiciaire et de la police, comparable à celle de "1940" car elle aurait "merdé dans l’affaire Halimi" . L’homme a également qualifié Dieudonné de "pseudo-humoriste" , l’écrivain Alain Soral de "raclure" , mais également évoqué la "vermine antisémite" présente, selon lui, chez les "racailles" . D’après ce militant monté sur l’estrade, "le juif n’a plus sa place en France" .

De la même façon que pendant les débordements de la LDJ en mars 2012 (durant le cortège dédié aux victimes du collège juif de Toulouse), aucune arrestation ne s’est produite à l’encontre de ce groupe qui revendique pourtant ses infractions répétées à la loi.

En revanche, lorsque des manifestants musulmans ont décidé d’exprimer leur indignation devant l’ambassade américaine de Paris, suite à la mise en ligne du film anti-islam, les policiers ont procédé à des interpellations, sous l’œil des caméras. Cette fois-ci, les grands médias n’ont pas rapporté la moindre image de ce rassemblement.

Ce qui est incompréhensible dans cette histoire c’est que, lorsque des Français d’origine maghrébine lancent des appels au jihad ou sifflent la Marseillaise, les hommes politiques les titres de presse se déchainent pour commenter ce "scandaleux phénomène de société" . Dans le cas présent, en plein cœur de la capitale, des extrémistes juifs ont hué l’hymne national, crié "Fofana, salaud, les juifs auront ta peau !" ou bien encore "A bas les arabes et les noirs !" sans que cela ne suscite de couverture médiatique ou de contrôle policier.

Il est clair que Manuel Valls entretient un rapport très particulier avec la communauté juive et à l’Etat d’Israël, ce qui expliquerait son profond silence à l’égard des extrémistes de la communauté en question. Paradoxalement, c’est lui-même qui souligne et amplifie, encore cette semaine dans le Parisien, "la menace de l’extrémisme musulman" .

Selon un porte-parole interrogé par le Nouver Observateur, sollicité à propos de la LDJ, Manuel Valls n’a "pas pris position" . Le journal concluait ses articles par ces mots éloquents: "Côté police : le sujet est si sensible qu’on ne donne "aucun renseignement" .

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