Coronavirus - l’Espagne prévoit une fermeture des frontières aux MRE et aux touristes étrangers cet été

Le gouvernement espagnol travaille déjà sur un plan qui prévoit un été sans tourisme étranger, les frontières étant fermées dans ce cas. Mais aussi avec des mesures de restriction de la mobilité nationale, l’utilisation de masques dans les transports publics et le maintien des distances recommandées par les autorités sanitaires.

Dans ce scénario, la mesure ayant le plus grand impact sur l’économie nationale serait : la fermeture des frontières (totale ou partielle), ce qui signifierait que le puissant flux du tourisme international n’entrerait pas et au lieu de cela la promotion du tourisme national tout au long de l’été comme alternative de vacances, rapporte le quotidien national ABC.

Une mesure bidirectionnelle, à la fois pour les entrées et les sorties. En d’autres termes, les Espagnols en viennent à l’idée qu’en été, personne ne quittera le territoire national, à moins qu’un certificat sanitaire spécifique ne le recommande. 

Le gouvernement appellera ce nouveau scénario « le retour à la normalité », un message que les premières épées du gouvernement glissent. Mais ce «retour à la normale» qui pourrait intervenir à partir du 26 avril dans certains emplois «non essentiels», ne sera pas normal dans toutes ses dimensions si, comme l’a appris ABC, les déplacements à l’intérieur du pays continueront d’être limités.

Dans les transports en commun, les trajets en train et en car, les mesures sanitaires seront très restrictives. Pour donner un exemple: un couple et leurs enfants peuvent voyager dans un wagon, en respectant le mètre et demi de distance dicté.

Promouvoir le tourisme national

Parmi les projets de l’Exécutif, il y aurait également le renforcement du tourisme national.Ce plan, qui a déjà été mis sur la table du ministère des Transports, José Luis Ábalos, aurait un objectif : garantir que pendant les mois d’été, il n’y a pas de risques inutiles qui provoquent une « deuxième vague épidémiologique » à partir de septembre, comme prévu par le spécialistes de la santé publique.

Hier, le ministre de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce, Reyes Maroto, a reconnu lors d’une conférence de presse que des travaux sont en cours dans divers scénarios pour récupérer « progressivement » le secteur du tourisme, qui contribue à 12% du PIB total de l’Espagne et à la 13% de l’emploi. Dans ce contexte, Maroto a reconnu que ce sera le tourisme national qui « récupérera en premier », bien qu’il ne veuille pas préciser si les voyages internationaux seront soumis à des restrictions cet été.

Contrôle de l’automne

Mais le gouvernement travaille déjà sur tous ces scénarios et les analyses de désescalade de plusieurs institutions privées dans lesquelles le tourisme international n’est pas considéré comme ouvert avant l’automne sont également à l’étude. Mais malgré la prudence, plusieurs membres du Conseil des ministres endossent ce scénario d’un été dans une tonalité exclusivement nationale. « Il est impossible pour le moment de prévoir quoi que ce soit, bien que le tourisme international me paraisse pratiquement impossible », reconnaît un membre du gouvernement.

Un autre collègue du cabinet regorge de cette idée: « Le tourisme international prendra du temps », dit-il, car avant la réouverture des frontières, il faudrait « recomposer la connectivité » et fournir « des moyens pour qu’elle ne se propage pas ».

L’Espagne est l’un des pays les plus durement touchés par cette crise. Mais en même temps, d’autres pays entrent en phase de contagion et de décès tardifs. Le problème est de venir en Espagne mais aussi de quitter l’Espagne: « Nous devons regagner la confiance que venir en Espagne n’affecte pas la santé, mais nous devons aussi avoir la certitude qu’ils ne nous apporteront pas le virus ».

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